Au terme de la rencontre de vendredi dernier, le Sels, le Sels/A, le Snelas/Fc, l’Uden et le Siens ont décidé de lever leur mot d’ordre, en signant un accord sur la base des propositions faites par le gouvernement du Sénégal. Ils retournent ainsi dans les classes aujourd’hui. Alors que le Saemss et le Cusems vont partager leurs décisions ce lundi.
Par Aliou DIALLO – Après plusieurs jours de négociations avec les syndicats d’enseignants, l’offre gouvernementale pour améliorer les salaires et les indemnités, est montée jusqu’à 97 milliards F Cfa. C’est l’heure de la désescalade ?
Aujourd’hui, les élèves du primaire retournent dans les salles de classe après des semaines sans cours. Les cinq syndicats du G7, notamment le Sels, le Sels/A, le Snelas/Fc, l’Uden et le Siens ont décidé de lever leur mot d’ordre, en signant un accord sur la base des propositions faites par le gouvernement du Sénégal vendredi dernier. Mais ils ont proposé au préalable, au gouvernement, de rapprocher les délais de paiement des 10 mille F Cfa proposés en 2024, en mettant 5 mille F Cfa sur le budget de 2022 et 5 mille F Cfa sur celui de 2023. En signant néanmoins, le pôle du G5 a mis en garde le gouvernement contre toute autre signature de protocole différent avec une quelconque partie. Pour l’ensemble des syndicats en négociations, la forte recommandation de la base est l’effectivité des mesures à partir de mars 2022, en cas d’accord entre les deux parties.
Le rapprochement des échéances est une condition sine qua non pour la base, lit-on dans le document final. Les syndicats ont aussi rappelé au gouvernement la correction des écarts pour plus d’équité dans le cadre de l’enseignement, la confection de bulletins simulés pour permettre à chaque enseignant de connaître son augmentation nette d’impôt. Mais aussi, ils ont demandé la confirmation de la fiabilité des chiffres annoncés par le ministre des Finances et du budget.
En réponse, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a précisé que les 90 milliards concernent uniquement les augmentations dans le secteur de l’éducation et de la formation et non les autres secteurs de l’administration publique. En outre, il a annoncé que ce montant représente le cumul des 69 milliards liés aux différentes augmentations, des 19,964 mil-liards consécutifs à la défiscalisation de l’indemnité de logement et de la somme d’1,951 milliard destinée à la revalorisation de la fonction d’administrateur scolaire. Il a d’ailleurs instruit ses collaborateurs de remettre à la partie syndicale, le document qui a été réactualisé. Le ministre a décidé de faire passer la prime scolaire de 25 mille F Cfa à 80 mille francs Cfa.
Ainsi, en sus de l’augmentation initiale de 35 mille F Cfa, il a octroyé aux instituteurs 10 mille F Cfa sur ladite indemnité dans le budget de 2023 et 10 mille F Cfa supplémentaires en 2024, soit une hausse de 220%, entre autres propositions. Les syndicats du moyen-secondaire, le Saemss et le Cusemss, ont pris acte des propositions annoncées par le gouvernement et ont décidé de rendre compte à leur base. Selon Aliou Bâ, porte-parole du Cusems, des assemblées générales seront tenues dans l’ensemble des départements. «Une décision sera prise à la suite», enchaîne M. Bâ.
En plus du G20, le G7 tient aussi une conférence de presse aujourd’hui pour partager les détails des négociations.
lequotidien.sn