Pour sensibiliser ses étudiants aux influences négatives des réseaux sociaux, l’Université De Montfort à Leicester en Grande Bretagne montre l’exemple.
L’Université De Montfort à Leicester en Grande-Bretagne a pris une décision surprenante en ce début de semaine. Le vice président, le professeur Dominic Shellard, a souhaité suspendre les différents canaux de communication en ligne de l’Université jusqu’à lundi prochain. Au total, 9 plateformes dont Facebook, Instagram et Snapchat ne seront plus alimentées durant cette « détox » de quelques jours.
Le but de cette opération ? Montrer l’exemple afin d’encourager les élèves à faire de même. Cette action s’inscrit dans une véritable démarche de prévention et prendra fin le 21 Janvier prochain, une journée également appelée « Blue Monday » et considérée comme la journée la plus déprimante de l’année. Ainsi, l’intention de l’université est de mettre en garde les étudiants sur les dangers de l’utilisation massive des réseaux sociaux et son influence négative sur leur bien-être.
Durant le temps où les réseaux sociaux de l’université seront désactivés, l’établissement a décidé de mettre en place une large variété d’activités physiques à la disposition des étudiants avec notamment des cours de sports gratuits.
La santé mentale des étudiants mise à mal ?
À la suite d’une étude, une équipe de chercheurs de l’Université De Montfort a observé divers effets négatifs des réseaux sociaux sur la santé mentale de leurs utilisateurs. En parallèle, une étude réalisée par une chercheuse en psychologie de l’Université de Pennsylvanie a récemment démontré qu’il existe bien une corrélation entre l’utilisation des réseaux, la dépression et l’isolement social. Ceci prouve que les réseaux sociaux sont bels et bien facteurs de diminution du bien-être dans certains cas.
En réponse à cela, Lee Hadlington, un professeur de cyber-psychologie à l’Université De Montfort mentionne qu’une « détox » peut avoir plusieurs effets bénéfiques : faire une pause peut permettre aux étudiants de se rendre compte de tout le temps qu’ils passent sur les réseaux sociaux. Il ajoute que cette pause peut encourager les interactions physiques et verbales entre les étudiants. Enfin, à travers cette désintoxication, les étudiants auront la possibilité de prendre conscience des moments qu’ils ratent quand ils interagissent sur les réseaux sociaux et non dans la vraie vie.
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