L’Intersyndicale des enseignants du supérieur au Bénin annonce pour ce jeudi 21 mars 2019, un nouveau sit-in au ministère de l’enseignement supérieur. C’est toujours contre les réformes qu’elle qualifie de biaisées dont la nomination des responsables des Unités de formation et de recherche (Ufr) des universités nationales du Bénin en lieu et place des élections.
Les enseignants du supérieur ne comptent pas démordre dans la crise engendrée par lesdites réformes, même face à la sourde oreille ou aux actes de répression du gouvernement. Le nouveau mouvement de protestation est l’une des conclusions de leur assemblée générale du mercredi dernier sur le campus d’Abomey Calavi.
Prêts à subir les répressions
Selon les responsables de l’intersyndicale, dans cette crise, le gouvernement à travers leur ministère de tutelle a fermé les portes du dialogue et préféré l’intimidation et la répression. «C’est le refus de dialogue» informe le professeur Esaïe Gandonou. «Nous avons tous reçu des demandes d’explication parce que nous avons participé à un sit-in» ajoute-t-il en allusion à leur manifestation du 31 janvier dernier.
Mais dans tous les cas, ils comptent se battre par tous les moyens légaux pour sauver les libertés académiques et pour faire échec à toute réforme qui ne prend pas en compte les acteurs du secteur et ne suit pas le minimum en termes de normes. En réalité, ces enseignants membres de l’Intersyndicale disent ne pas être contre la volonté d’opérer des réformes dans le milieu universitaire mais ils s’opposent à la procédure qui pour eux conduira à la destruction de l’enseignement supérieur au Bénin au lieu de l’améliorer et le rendre plus performant.
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