Décédé le 31 mars à Marseille, à l’âge de 42 ans, l’écrivain comorien Salim Hatubou a été inhumé le 8 avril dans son village natal aux Comores. Des funérailles auxquelles le président comorien et son gouvernement ont assisté, mais également la famille et les amis de l’artiste, venus de tout l’archipel et d’Europe.
Une émotion vive, mais contenue dans le village de Hahaya. Un cercueil arrive recouvert d’un drapeau des Comores qui a été remis ensuite au fils aîné de Salim Hatubou. Ils sont venus nombreux pour l’accompagner au bout du voyage : de toute l’île de Grande Comore, mais aussi de Mayotte ou encore bien sûr de Marseille où Salim Hatubou est décédé le 31 mars dernier d’une violente crise cardiaque.
Le président de la République a déclaré que c’était une perte colossale pour le patrimoine culturel comorien. Pas un ouvrage de Salim Hatubou n’est exempt de parfum d’ylang-ylang ou de boutre amarré. Le conteur altruiste animait des ateliers d’écriture à Moroni pour les écrivains comoriens en herbe et des espaces-lecture à Marseille. Il était particulièrement attaché à ses « escales littéraires » grâce auxquelles il accueillait dans ses îles de la lune d’autres conteurs d’origine marocaine, algérienne ou encore camerounaise.
L’auteur comorien avait fait du chemin depuis l’immigration à Marseille en 1982. Il avait un projet de traduction au Japon pour la fin d’année. Il devait d’abord honorer des invitations à Kiev et à Bruxelles où il avait déjà reçu une récompense littéraire. Salim Hatubou avait 42 ans.
rfi.fr