Les étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines (Flsh) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) ont proposé leur «Modèle pédagogique et réaménagement du calendrier académique comme solution pour achever et sauver l’année académique en période de pandémie du Covid-19…» M. Yamar Cissé, président de la Commission pédagogique de l’Amicale des étudiants de la Flsh, écarte l’hypothèse d’une année blanche dont les conséquences sont la perte de centaines de milliards F Cfa. Il dit : «L’année budgétaire décline des dépenses pour le système scolaire public en fournitures, matériels, infrastructures, salaires et autres services de toutes sortes. Si tout cela est payé et qu’on dise que l’année n’a aucune valeur au plan scolaire, c’est une perte énorme que les gens ne doivent pas envisager. On aurait investi pour rien.»
Estimant que «soutenir le projet d’enseignement à distance au Sénégal est une utopie…», M. Cissé rappelle que le «projet sur les cours à distance dans un contexte fortement marqué par la pandémie du Covid-19 est difficilement applicable». Pourquoi ? «En tenant compte des réalités socioculturelles du Sénégal, l’application des cours à distance renforcera des inégalités sociales. A ce propos, il créera beaucoup plus de problèmes qu’il n’en résolve. Cette thèse est issue des résultats d’une enquête rapide par questionnaire en ligne qui montrent que si les cours en ligne sont opérationnels dans les pays occidentaux comme la France, il n’est pas de même au Sénégal. N’est-ce pas là le challenge du renforcement des activités numériques à l’Université, notamment à la Flsh», répond-il. D’où l’importance de promouvoir le projet numérique de la Flsh. «Pour aboutir à une probable validation d’un projet de cours à distance, il faut : La construction de salles informatiques et organisation des cours en informatique pour chaque niveau, l’accessibilité du projet ‘’Un étudiant, un ordinateur’’», explique-t-il.
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