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Article 27 du Concours : Les problèmes et solutions de l’insertion des jeunes diplômés

employabilité des jeunes/Taux de chômage

Le Journal Universitaire vous présente le 27e article reçu dans le cadre du concours de rédaction d’articles lancé par le Groupe PRÉCISION. L’intitulé de cette contribution est « Les problèmes et solutions de l’insertion des jeunes diplômés  ». L’auteur s’appelle Aminata SOUARE.

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Les problèmes et solutions de l’insertion des jeunes diplômés 

Au Sénégal l’insertion des jeunes diplômés est un des thèmes majeurs qui posent d’énormes problèmes tant à la société qu’à l’État. Cette population jeune qui devient de plus en plus nombreuse est souvent confrontée aux dures réalités du marché du travail. Trouver un travail après ses études ou sa formation devient un vrai parcours de titan. Ainsi le chômage des jeunes diplômés n’est plus un phénomène mais il est plus une réalité accrue dans notre société. C’est dans ce contexte que nous essayerons de voir quels sont les problèmes liés a cette insertion, enfin nous proposerons quelques solutions. 

COMBIEN DE CHÔMEURS AU SÉNÉGAL ?

Le Sénégal est un pays composé majoritairement de jeunes. Cependant, plus de la moitié de ces jeunes est confrontée aux problèmes de l’insertion professionnelle. D’après le rapport de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd) sur l’emploi, le chômage touche plus les personnes ayant un niveau d’étude avancé. Et la plupart d’entre eux sont âgés de 15 à 30 ans.

Le pourcentage de chômeurs est de :

  • 12,1% pour les non diplômés;
  • 15,7% pour ceux ayant le CEPE/CFEE;
  • 15,5% pour les titulaires du BAC/BT/DT;
  • 15,2% pour ceux ayant le niveau BAC+2;
  • 22,8% pour les détenteurs d’un diplôme supérieur à BAC+2.

PROBLÈMES DE L’INSERTION DES JEUNES DIPLÔMÉS

Nombreux sont les problèmes liés a l’insertion des diplômés .Néanmoins, certains d’entre eux semblent plus fréquents .

Tel est le cas de l’EXIGENCE DES COMPÉTENCES PRATIQUES dans nos entreprises pour pouvoir être recruté. La question que l’on vous pose généralement est: qu’est ce que vous savez faire ? Et très peu de jeunes peuvent y répondre, tout simplement parce qu’ils en sont incapables. Durant tout leur cursus scolaire, on ne leur a donné que de la théorie et rien de pratique n’a été réalisé causant ainsi un grand handicap. Cette manière d’enseigner totalement théorique a entraîné une incapacité des jeunes a réaliser des tâches pratiques. La conséquence est qu’ils n’ont aucune compétence technique avérée . 

Un autre problème rencontré, et pas des moindres, est celui de la PRÉSENCE MASSIVE DES FILIÈRES DE GESTION dans l’offre de formation. Les écoles de formation en gestion ont nettement augmenté au Sénégal . Cela pose un problème de surplus. Les demandeurs d’emploi dans cette filière sont supérieurs aux offres. Que devient ce surplus alors ? Trouveront ils du travail ? Tant de questions à résoudre . 

Les universités de MÉTIER sont quasi inexistantes dans l’environnement de formation. Ceci pose un problème récurent de l’employabilité des jeunes issus des écoles de formation professionnelle.

Enfin, notons comme problèmes encore le faible pourcentage d’entreprises capables de recruter les diplômés. Au Sénégal la création d’emploi est très faible comparée au nombre de diplômés en attente de travail ou d’emploi lucratif. 

QUELQUES SOLUTIONS AUX PROBLÈMES D’INSERTION DES JEUNES DIPLÔMÉS

Le Sénégal a toujours été un exemple, une référence pour les autres pays de l’Afrique de l’ouest car ayant un très bon système éducatif. Cependant, il est en train de se faire dépasser a cause des nombreuses routines dans les méthodes d’enseignement. Il y a trop de théories et très peu, voire pas de pratiques pour faciliter l’insertion après la formation ou l’université. Ainsi, il serait judicieux de faire quelques réformes. Mais en attendant quelques solutions nécessiteraient l’attention.

C’est le cas du « learning by doing ». Il s’agit d’une méthode d’enseignement qui allie école et entreprise, la théorie à la pratique. L’étudiant pourrait faire des stages auprès des entreprises afin de pratiquer ce qu’il a appris dans les classes et pouvoir être corrigé sur de nombreuses erreurs que commettent les débutants .  

MOUSTAPHA DIAWARA, étudiant en géographie en licence 1  a l’UCAD déclare : « je serai très comblé si on instaurait cette méthode à l’université car on aurait un aperçu  sur ce qui nous attend après les études plutôt que d’être complètement dépaysé ».

Le partenariat entre les écoles et les entreprises serait donc une solution pour initier les jeunes aux tâches pratiques. En plus de cela, elle permet aux étudiants de devenir des professionnels employables au niveau national et international.

Une autre méthode pourrait aussi  être envisagée. C’est le système de création d’entreprises par les jeunes. Mieux vaut encourager et aider les jeunes à créer des entreprises que de les laisser foncer tout droit vers le chômage.

Written by AMINATA SOUARE

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