Depuis plusieurs semaines, la campagne électorale a débuté à la FLSH ainsi, toutes les allées de l’Ucad ont changé de décors. Tantôt des banderoles de couleurs différentes, attachés aux arbres, tantôt des affiches tout au long des murs l’essentiel c’est de se faire voir. Suspendue pendant plusieurs années à cause des violences notées lors des élections, cette année –ci, les candidats prônent le fair-play et la non violence. Les candidats sont au nombre de huit : la liste Secours, la liste Bleue, la liste Rose, la liste Multicolore, la liste Verte, la liste Blanche, la liste Orange et liste grise.
Le Journal Universitaire est allé à la rencontre du candidat de la Liste Secours pour plus d’information sur le déroulement de ces élections.
Journal U. : Voulez-vous vous présenter ?
Laurent Mendy : « Je m’appelle Laurent Mendy, étudiant en Master au Département de Géographie, option Aménagement du Territoire ».
Journal U. : C’est quoi la Liste Secours et quelles sont ses orientations majeures ?
Laurent Mendy : « Nous sommes la liste Secours qui est une formation syndicale créée en 2011. Notre combat est de servir les étudiants courageusement et orienter l’Université vers une nouvelle révolution syndicale. Après une prise de conscience des différentes crises que traversait notre faculté mais aussi de la violence qui nous a valu une suspension pendant plusieurs années, nous avons jugé nécessaire de mettre sur pied une liste où l’étudiant se retrouvera et qui lui permettra d’avoir un cadre de vie épanoui favorable à leur réussite.
En un moment donné, des étudiants malintentionnés ont eu à ternir l’image de l’Ucad. Ceux-ci ne sont plus dignes de nous représenter aux instances suprêmes. Nombreux d’entre eux n’ont même pas leur carte d’étudiant. Conscients de toutes ces tares, l’heure est à une nouvelle ère. Sur ce, le Ministre a dit lors de la conférence qu’il compte organiser des élections dans toutes les facultés pour qu’elles aient des représentants dignes de leur nom.
Etant les futurs leaders de ce pays, nous sommes appelés à prôner une nouvelle production intellectuelle de l’étudiant. Ce dernier est censé réfléchir sur les problèmes majeurs qui gangrènent la société en général et l’Université en particulier.
Journal U. : Quel est votre programme, notamment en ce qui concerne les conditions de travail des étudiants ?
Laurent Mendy : Dans notre plateforme, nous avons eu à élaborer différents points saillants, en l’occurrence :
- Pour le volet pédagogique : intégrer le nouveau bachelier et l’aider à avoir une méthodologie de travail et de recherche. Sur ce, nous organisons des ateliers entre étudiants, des conférences, des panels pour permettre à l’étudiant d’avoir des notions sur tel ou tel autre sujet ;
- Pour le volet social, on organise des journées de don de tickets et de don de sang, des journées de consultation gratuite, des journées d’intégration pour permettre aux étudiants surtout aux nouveaux recrus de mieux connaitre le Campus et les aider à obtenir des logements. C’est en ce sens qu’un grand sage disait que ’’après votre vie familiale, vous avez une seconde famille à l’Université’’ » ;
- Pour le volet culturel, on organise des ‘’ndogou’’ d’ailleurs, un ndogou est prévu ce mardi 14 juillet et une conférence s’y tiendra sous la présidence de beaucoup d’autorités sous le thème ’’Université, Etude et Syndicalisme : Enjeux et Perspectives’’. Cela pour partager et raffermir nos relations entre les acteurs de l’Université. Cette conférence permettra à l’étudiant de savoir qu’est-ce qu’un délégué ? Comment faire pour élire un délégué ? Nous profiterons aussi de ce moment pour leur montrer comment on active son compte et leur demander d’aller s’inscrire.
Nous voyons aussi que le problème majeur des étudiants est l’obtention de la bourse. Ainsi, nous voulons être la voix des sans-voix et lutter pour l’intérêt général de l’étudiant.
Journal U. : Quel est votre point de vue sur les crises et les réformes universitaires ?
Laurent Mendy : Concernant les réformes universitaires, qui ont eu à commettre beaucoup d’erreurs au sein de l’Ucad, elles étaient mal gérées et le ministre devra utiliser un horizon pour permettre à l’étudiant de se préparer psychologiquement à celles-ci. Après la signature de ces réformes, naquirent des querelles entre les étudiants eux-mêmes, et entre les étudiants et l’Etat, qui ont entraîné la mort de l’étudiant Bassirou Faye. Ce dernier était un fervent défenseur de l’idéologie estudiantine.
Nous demandons au ministre de régler le problème de nos confrères qui dorment sur les couloirs du pavillon A, que l’Etat construise des pavillons pour accueillir convenablement les étudiants. Nous avons donc besoin de réfléchir sur une bonne plateforme revendicative qui permettra à l’étudiant de réussir ses années universitaires. A ce propos, nous voudrions avoir une année scolaire normale, régler le problème des bourses parce que beaucoup de non-ayant-droit continuent de percevoir des bourses alors qu’ils n’ont même pas de carte d’étudiant et que ceux qui viennent d’arriver n’en possèdent même pas.
Il y a aussi la promesse de nous octroyer des bus qui tarde à se réaliser. Les étudiants sont fatigués, soit l’Etat nous facilite la mobilité, surtout à ceux qui ne logent pas ; soit il nous construit des logements. Les injustices et souffrances sont à décrier, l’heure est au changement !
Le Journal Universitaire remercie M. Mendy et lui souhaite une bonne continuation.