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Découverte d’une plante indiquant la présence de diamants

Stephen Haggerty, chercheur à l’Université de Floride, vient de publier une étude qui enflammera les chasseurs de diamants: il leur suffirait de repérer une plante pour détecter des zones à kimberlites, ces roches volcaniques si particulières qui font parfois remonter à la surface des diamants formés en profondeur.

Le Pandanus candelabrum pousse sur des sols à kimberlites

Né en 1938 en Afrique du Sud, non loin d’une mine de diamants, Stephen Haggerty était sans doute prédestiné à faire cette découverte. Dès la fin des années 70, il explore le Liberia pour y trouver des diamants. Mais les guerres civiles mettent momentanément un terme à ses investigations.

Lorsqu’il y retourne en 2013, il découvre un gisement de kimberlites de taille modeste, indiquant une zone potentiellement diamantifère, dans la jungle marécageuse. Il repère alors que là, et pas autour, pousse un végétal bien particulier, nommé Pandanus candelabrum.

Simple coïncidence? Non, puisque après vérification sur deux autres sites similaires, cette plante s’y retrouve. Au contraire, elle ne pousse pas sur d’autres sites marécageux sans kimberlite.

La plupart des diamants sont extraits de la kimberlite

Cette plante mesure de 10 à 15 m de haut, possède des racines aériennes et de longues feuilles pointues lui donnant l’apparence d’un chandelier. D’où son nom: Pandanus candelabrum. Elle se développerait grâce aux qualités fertilisantes de cette roche volcanique. Or la plupart des diamants sont extraits de la kimberlite, présente dans les régions les plus anciennes de la croûte continentale. Ils se sont formés dans le manteau terrestre, à des conditions de température et de pression extrêmes, puis sont remontés à la surface au cours d’éruptions kimberlitiques d’une extrême violence.

Seul 1% de ces zones est exploitable

Stephen Haggerty a déjà découvert quatre diamants dont deux, assez gros, de 20 carats sur son site. Reste à savoir si son exploitation sera rentable. Des explorations sont prévues en 2016 pour le déterminer. En effet, le scientifique rappelle que sur 6’000 zones à kimberlites déjà repérées sur Terre, une sur dix contient effectivement des diamants et une sur cent est suffisamment riche pour être rentable.

Pour les traquer, il envisage déjà d’utiliser l’imagerie aérienne ou même satellitaire. Allons-nous assister à une ruée vers le Pandanus candelabrum en Afrique de l’Ouest ?

bluewin.ch

Written by JournalU

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