Les inscriptions au concours de Technicien supérieur du développement durable sont ouvertes jusqu’au 7 janvier 2025. Amélie Le Nest, adjointe au sous-directeur du recrutement et de la mobilité au ministère de la Transition écologique, le présente.
Emploi-Environnement : À qui est accessible le concours de Technicien supérieur du développement durable (TSSD) et dans quels secteurs, une fois acquis, permet-il d’évoluer ?
Le concours d’accès au grade de Technicien supérieur principal du développement durable (TSPDD) est accessible à partir d’un niveau bac+2. Il permet d’exercer dans les services du ministère sur tout le territoire : en département, en région ou en administration centrale, au sein même du ministère. Ce concours offre une grande variété de missions liées à la mise en œuvre des politiques de l’État dans des domaines tels que l’environnement, les transports, le logement, l’urbanisme, la prévention des risques, la rénovation urbaine, l’énergie… Les TSPDD occupent majoritairement des postes de terrain, et peuvent participer à des études, mettre en œuvre une règlementation, réaliser des contrôles, mener des travaux à caractère technique ou scientifique, piloter des projets…
Le recrutement s’adresse aussi bien aux titulaires de diplômes techniques tels que des BTS ou des DUT, qu’à des profils universitaires ou généralistes, à condition de détenir un diplôme de niveau bac+2 ou supérieur. Depuis l’année dernière, il est possible, lorsque l’on s’inscrit au concours dans la spécialité technique générale, de choisir la région dans laquelle on sera affecté.
EE : Comment se déroule le concours d’accès ?
ALN : Le concours se déroule en deux phases et commence par le choix d’une spécialité en fonction de vos intérêts et de vos compétences : soit la spécialité technique générale, soit l’entretien et l’exploitation des infrastructures (EEI), qui concerne principalement le domaine routier, soit la spécialité navigation, sécurité maritime et gestion de la ressource halieutique et des espaces marins et littoraux (NMSG). Ensuite, le concours comporte des épreuves écrites, suivies pour les admissibles d’une épreuve orale.
Les épreuves écrites se composent de deux parties : d’abord, une note de synthèse à rédiger à partir d’un dossier documentaire de 25 pages maximum, portant sur des sujets d’actualité liés au développement durable, à l’environnement, à la mer, aux aménagements ou aux infrastructures ; puis une épreuve de cas pratique avec des questions à réponses courtes, pouvant inclure des éléments scientifiques. Si vous êtes admissible, vous passez une épreuve orale d’une durée de 30 minutes face à un jury, qui évalue votre personnalité, votre motivation et votre capacité à vous adapter à votre futur environnement professionnel. Cette épreuve comprend une présentation de 10 minutes sur un texte tiré au sort, suivie de 20 minutes d’échanges avec le jury. Pour la spécialité maritime (NMSG), nous exigeons également une épreuve de natation. Les épreuves écrites auront lieu le 6 février, et les épreuves orales se tiendront du 19 au 23 mai.
Nous organisons un webinaire chaque année pour aider les personnes inscrites au concours dans leur préparation des épreuves.
EE : À quels métiers donne accès ce concours ?
ALN : Ce concours de catégorie B donne accès à des métiers variés de la fonction publique. Par exemple, on peut devenir chargé de rénovation urbaine, et ainsi travailler à rendre la ville plus durable. Il est également possible d’être assistant responsable d’opération routière, un métier axé sur la gestion des projets de construction, rénovation ou entretien des infrastructures routières. Dans le domaine maritime, on peut occuper la fonction de correspondant littoral pour mettre en valeur le littoral et travailler avec l’ensemble des acteurs du territoire. On peut aussi devenir inspecteur de l’environnement en police de l’eau, un rôle qui consiste à contrôler l’application de la réglementation concernant les ressources en eau et les milieux aquatiques.
EE : Une fois le concours réussi, comment se passe l’intégration ?
ALN : Une fois le concours réussi, l’intégration des lauréats se déroule ainsi : ils sont affectés dès septembre 2025 dans la région de leur choix sur un poste vacant au sein de ce territoire. Nous réalisons une adéquation entre les profils des candidats et les postes pour répondre au mieux aux souhaits des lauréats. Dès leur prise de fonction, ils deviennent fonctionnaires stagiaires puis fonctionnaires au bout d’un an. Le salaire minimum net mensuel est de 2 070 €, avec des variations possibles en fonction de l’expérience professionnelle antérieure.
Nous organiserons une formation en alternance à partir de septembre, d’une durée de 10 à 14 semaines selon le profil et la spécialité. Cette formation combine des sessions à distance et en présentiel sur le site de Valenciennes. L’administration prend en charge les frais de déplacement et d’hébergement durant cette période. Les lauréats bénéficient d’un véritable accompagnement avec un conseiller carrière, incluant un système de tutorat. Une fois en poste, il est par la suite possible d’évoluer, notamment par le biais de concours internes, tels que celui d’ingénieur des travaux publics de l’État, permettant d’accéder à un poste de catégorie A et d’obtenir le titre d’ingénieur.