La meilleure élève du Concours général sénégalais 2015 est pensionnaire de la Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée. Elle s’appelle Aby Kâ et est élève en classe de Première L1. Elle a obtenu une moyenne générale annuelle de 15,67/20 et remporté quatre citations au Concours général.
L’année 2015 marque le retour de la prestigieuse Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée dans le palmarès du Concours général sénégalais. Cet établissement a, en effet, enregistré, cette année, 18 lauréates et présente la meilleure élève de la compétition.
Son nom : Aby Kâ. Née à Dakar en 1997, elle a passé son enfance à Louga, au quartier Montagne, chez ses parents, et y a effectué son cycle primaire au village d’enfant Sos d’où elle sort, en 2009, meilleure élève du Concours d’entrée en sixième.
Cette distinction lui ouvre les portes de la prestigieuse Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée. Dans cet établissement, la jeune Aby continue de renforcer son amour pour les lettres. Ce qui lui a valu d’être orientée aux séries littéraires, notamment en L1.
Une série qu’Aby reconnait comme étant difficile, parce qu’étant une option classique et rare, avec le latin et le grec. Mais, avec détermination et abnégation, la petite Aby Kâ a pu s’imposer en travaillant dur. Ce qui lui a permis de récolter la plus grande moyenne.
Aujourd’hui, elle fait partie des élèves les plus heureuses du Sénégal.
« Je suis animée d’un sentiment de satisfaction et de fierté, mais aussi d’un devoir accompli », déclare-t-elle devant les journalistes. Être lauréat au Concours général représente beaucoup pour Aby Kâ. Elle, qui, dès le bas âge, admirait les récipiendaires qu’elle voyait défiler à la télévision, auréolés de gloire et parés de cadeaux.
Un jour, elle dit à sa mère : « Maman, une fois en classe de Première, je ferai tout pour être lauréate au Concours général sénégalais pour te rendre fière ».
Un rêve qu’elle vient de réaliser et soulage une maman prise par l’émotion. « J’ai remarqué que ce sacre est du mérite, car ma fille s’est donnée à fond. Ma petite est courageuse et ambitieuse. Depuis qu’elle est à « Mariama Bâ », chaque année, elle fait des progrès », témoigne Awa Lam, la maman d’Aby Kâ.
« Elle est un enfant unique, mais elle cherche toujours à me rendre heureuse. Elle m’adore et me respecte beaucoup, je prie et rends grâce au bon Dieu », ajoute-t-elle. Avec sa noirceur d’ébène et son regard pétillant, la jeune Aby Kâ incarne une force tranquille et une jeunesse débordante d’ambition.
Déjà à 18 ans, elle souhaite exercer dans les relations internationales ou encore dans l’économie du développement. En attendant, l’enfant de Louga va d’abord intégrer, dès l’année prochaine, the African leadership academy d’Afrique du Sud où elle fera deux ans avant d’entrer à l’université.
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