Une deuxième Bourse a ouvert mardi en Corée du Sud, où sera à terme possible d’investir dans des valeurs technologiques de premier plan comme Samsung ou SK hynix, mettant fin au monopole de la Korea Exchange (KRX). Fondée en 1956, la KRX a été la seule place boursière de la quatrième économie d’Asie jusqu’à l’ouverture mardi à 10H00 (01H00 GMT) de Nextrade, première Bourse alternative du pays.
Cette décision «devrait améliorer l’accessibilité du marché et la liquidité, contribuant ainsi à l’expansion du marché boursier», a déclaré Kim Byeong-hwan, président de la Commission des services financiers, l’organisme de surveillance des marchés sud-coréens. Nous ouvrirons cette nouvelle place boursière plus longtemps – douze heures par jour contre six pour la KRX – et appliquera des frais de transaction moins élevés. Le PDG de Nextrade, Kim Hak-soo, a déclaré que son entreprise avait «conduit des tests approfondis pour vérifier la fiabilité du système et avait mis en place des mécanismes de protection institutionnels pour assurer la stabilité du marché».
Durant les deux prochaines semaines, il y aura donc possible de négocier dix actions cotées, toutes issues des indices Kospi et Kosdaq. Le nombre d’actions négociables augmentera progressivement. A partir du 31 mars, 800 actions pourront être négociées, dont celles d’entreprises de la tech sud-coréenne, telles Samsung ou SK Hynix. L’organisme de surveillance des marchés sud-coréens a ainsi indiqué dans un communiqué que cette nouvelle Bourse pourrait contribuer à «améliorer la fluidité des transactions pour les investisseurs».
Pour Kim Dae-jong, professeur de commerce à l’université Sejong, la Corée du Sud ne fait que rattraper d’autres économies plus avancées en lançant une première bourse alternative. «Le fait d’avoir plusieurs Bourses au lieu d’un monopole accroît la concurrence, réduit les coûts de transaction et prolonge les heures de négociation jusque tard le soir», a-t-il ajouté. «Cette concurrence renforcée profite aux consommateurs, car elle fait baisser les frais de transaction et améliore les conditions générales du marché», a souligné l’enseignant.