Un séjour d’études à l’étranger ne s’improvise pas. Vous aurez de nombreuses démarches à effectuer dans les mois qui précèdent votre départ… Voici la check-list à suivre.
États-Unis, Japon, Chili, Australie, Espagne… vous hésitez encore dans le choix d’une destination ? N’attendez pas trop : un séjour d’études à l’étranger se prépare un an à l’avance. La première étape est de frapper à la porte du bureau du responsable des échanges internationaux de votre établissement, qui vous donnera toutes les clés pour vous aider à remplir les formalités administratives. Mais ensuite ?
1. Candidater un an à l’avance
Vous devez commencer à remplir votre dossier de candidature en automne pour un départ l’année suivante. « Pour les destinations hors d’Europe, le dossier doit souvent être rendu dès décembre. Pour les autres pays, les délais peuvent parfois courir jusqu’à mi-février », précise Blandine Champion, responsable de la mobilité à l’université d’Orléans. Pour les pays non européens, les pièces à fournir sont plus nombreuses : lettres de recommandation d’enseignants, lettres de motivation en plusieurs langues, relevés de notes, attestations bancaires pour justifier de sommes pouvant couvrir le séjour, tests de langues…
Il faut patienter ensuite jusqu’au printemps pour recevoir la réponse à votre candidature. Puis remplir un autre dossier, cette fois de préinscription. Se pose alors la question du choix des cours.
2. Demander des bourses
Au début du mois de juin, faites vos demandes de bourses pour financer votre séjour. Selon votre profil et votre destination vous pouvez bénéficier de plusieurs aides cumulées :
– la bourse Erasmus+ : entre 170 et 520 € par mois selon votre pays de destination et votre statut (étudiant, stagiaire, apprenti) ;
– la bourse de votre région et/ou de votre commune ;
– l’aide à la mobilité internationale du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : 400 € par mois (le nombre de mensualités accordées est décidé par l’établissement), pour les boursiers uniquement ;
– la bourse sur critères sociaux du CNOUS (Centre national des œuvres universitaires et scolaires), cumulable avec toutes ces aides ;
– des programmes propres au pays : par exemple, le Canada offre plusieurs bourses aux doctorants, l’Ambassade du Japon organise un concours chaque année.
3. Prévenir la Sécurité sociale et la mutuelle
Si vous séjournez en Europe, vous devez disposer de la carte européenne d’assurance maladie. Demandez-la à votre mutuelle étudiante ou à votre caisse d’assurance maladie, au moins un mois avant votre départ. Gratuite, elle est valable deux ans.
Les établissements, notamment en Amérique du Nord, obligent parfois les étudiants à adhérer à leur complémentaire santé une fois sur place.
Si vous partez pour une destination exotique comme l’Inde ou la Chine, mettez aussi à jour vos vaccins et préparez une trousse de secours de médicaments.
4. Trouver un logement
Certaines universités d’accueil proposent des logements dans les résidences universitaires de leur campus. Rebecca, étudiante en M2 droit et éthique des affaires à Cergy, partie un an à Turku, en Finlande, a opté pour cette solution. « J’ai réussi à avoir une chambre avec toilettes, mais salle de bains et cuisine partagées, pour seulement 280 € par mois. Cela m’a évité le stress de devoir chercher sur place et j’ai changé de logement après le premier semestre », raconte la jeune femme.
Pour Lucie, étudiante en L3 information communication à l’université de Bourgogne, partie à Liverpool un an, « l’offre sur le campus était trop chère. « J’ai recherché une colocation sur Internet« .
5. Souscrire des assurances
En plus de l’assurance santé, il ne faut pas négliger de souscrire d’autres garanties. Vous ne pouvez pas vous passer d’une assurance responsabilité civile et d’une assurance rapatriement. L’assurance annulation pour les billets d’avion peut aussi être utile si vous ne savez pas encore si vous prolongerez votre expérience ou si vous ne connaissez pas la date de votre retour.
6. Prendre rendez-vous avec votre banquier
« Ma banquière m’a conseillé d’ouvrir un compte sur place car je restais une année entière. Pour une durée inférieure, ce n’est pas toujours utile. Cela dépend aussi du pays », témoigne Lucie, 20 ans. Si vous utilisez seulement votre compte français, assurez-vous, avant de partir, que vous disposez des options nécessaires pour éviter le blocage de retrait d’argent ou des frais exorbitants de commission.
7. Rester en contact
Pressé par toutes les démarches administratives, la valise à boucler, les rendez-vous pour dire au revoir aux amis… vous risquez d’oublier ce petit détail qu’est votre forfait téléphonique. Renseignez-vous sur vos options et leur coût, d’autant plus que vous n’aurez pas forcément Internet pendant les premiers jours.
« Si c’était à refaire, j’emporterais aussi un carnet avec tous les contacts et les infos pratiques !« , indique Rebecca, qui s’est retrouvée démunie à son arrivée en Finlande.
8. Prévoir un kit spécial réconfort
Les premières semaines du séjour sont souvent dures, même si vous rencontrez de nombreuses personnes toute la journée. Un peu de réconfort apporté de France peut vous aider à lutter contre les petits coups de blues : bougie, nourriture… « Pour moi, c’était vin rouge, fromage et jambon ! », confie Rebecca.
9. Acheter un carnet de voyage
À choisir précieusement : un carnet de voyage. « Raconter son expérience régulièrement permet de se fabriquer des souvenirs », atteste Rebecca, qui s’est obligée à prendre des notes.
10. Faire la fête avant de partir
Avant de vous envoler, fêtez votre départ. « Comme tout le monde, j’ai dit au revoir à mes amis en célébrant dignement cet événement », admet Lucie. Vous ne reverrez pas vos copains avant plusieurs mois, autant en profiter pour prendre quelques photos que vous emporterez. Et si vous faites du désordre dans la maison de vos parents, ils auront le temps de vous pardonner !
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