Depuis plus de six mois, l’Association des Internes et Anciens Internes des Hôpitaux du Sénégal (AIAIHS) tente en vain d’alerter le ministère de la Santé et de l’Action sociale sur les difficultés persistantes de l’internat.
Malgré une série de communiqués publiés les 7 et 24 septembre, ainsi que les 1er octobre et 11 novembre, leurs revendications sont restées lettre morte, poussant l’association à décréter une grève de 48 heures renouvelable.
Les protestataires débutent ce mouvement ce jeudi 14 novembre et le prolongeront si aucune réponse satisfaisante. Les grévistes respectent toutefois les urgences, afin de limiter l’impact sur les soins critiques des patients.
Le comité organise un point de presse ce vendredi 15 novembre, à partir de 10 h 30, devant la grande porte de l’hôpital Fann. L’AIAIHS souhaite ainsi sensibiliser l’opinion publique et les autorités sur la nécessité de solutions concrètes et durables pour améliorer les conditions de travail des internes et des anciens internes, ainsi que sur le besoin de réformes pour garantir un avenir pérenne à la formation en milieu hospitalier.
Dans son communiqué, l’association insiste sur son attachement au dialogue. Elle rappelle sa volonté de parvenir à des solutions constructives, non seulement pour résoudre les problématiques actuelles, mais aussi pour défendre les intérêts moraux et matériels des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal. Cette grève marque donc l’épuisement des voies diplomatiques, face à ce qu’elle considère comme une inaction regrettable des autorités.