Le Conseil d’administration (CA) de l’Université El Hadji Ibrahima Niass du Sine Saloum a pris la décision de rejeter le projet de licenciement de plus de 300 travailleurs proposé par le directeur du Centre régional des œuvres universitaires (CROU). Cette opposition est un pas décisif dans le conflit en cours entre les autorités universitaires et les syndicats du personnel administratif, technique et des services.
Le secrétaire général du syndicat, Ousmane Ndiaye, a exprimé sa satisfaction suite à la décision du CA. Toutefois, il a précisé que cette victoire n’était pas uniquement celle des syndicats, mais aussi celle du Premier ministre et du ministre de l’Enseignement supérieur. Selon lui, ces deux ont œuvré sans relâche pour établir un pacte social solide et durable avec les syndicats. Ce qui a permis de désamorcer la crise. « Le Premier ministre et le ministre de l’Enseignement supérieur ont travaillé main dans la main avec les syndicats pour parvenir à un accord équilibré. Nous les remercions pour leur engagement dans cette démarche », a déclaré Ousmane Ndiaye.
Le responsable syndical a également abordé les difficultés financières auxquelles sont confrontés les différents Centres régionaux des œuvres universitaires (CROUS) du pays, y compris celui du Sine Saloum. Conscient de ces contraintes budgétaires, le syndicat se dit prêt à faire des concessions pour alléger la situation et éviter de nouvelles mesures drastiques. « Nous savons que les Crous traversent une période difficile sur le plan financier, mais nous sommes prêts à accompagner les directeurs et recteurs pour trouver une solution immédiate et concrète », a souligné Ousmane Ndiaye.
En outre, le syndicat propose une approche pragmatique pour résoudre la situation. Ousmane Ndiaye a annoncé que le personnel serait prêt à abandonner certains avantages non essentiels, tels que les arbres de Noël et les colonies de vacances, pour permettre des économies budgétaires. Ces concessions pourraient permettre de répondre aux attentes des autorités tout en préservant les emplois des travailleurs.
« Nous sommes en train de travailler sur ces concessions, et nous espérons qu’elles permettront d’alléger la situation tout en garantissant la stabilité de l’Université El Hadji Ibrahima Niass », a ajouté le secrétaire général.