L’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar a été, à nouveau, transformée ce mercredi matin, à un champ de bataille. Les étudiants et les forces de l’ordre se sont violemment affrontés. Les manifestations exigent la libération de deux (2) de leurs camarades en l’occurrence Amadou Sow et Amadou Woury Barry, détenus depuis près d’un mois, suite à la bataille entre les militants de Pastef et les républicains (parti au pouvoir).
En effet, les mis en cause sont accusés de « trouble à l’ordre public ». Ils ont été accusés par le Coud (Centre des œuvres universitaire de Dakar) d’être responsables des faits qui leur sont reprochés.
Très déterminés, ces étudiants qui ont entamé la bataille pour leur libération, préviennent que chaque jour, ils vont barrer l’avenue jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.
« Nous exigeons la libération de nos camarades. Ils sont des citoyens honnêtes et n’ont commis aucun acte délictuel qui mérite cet emprisonnement. Ils ont manifesté librement. Ils n’ont rien cassé », a déclaré Papa Mahawa Diarra, porte-parole des étudiants manifestants.
Qui a accusé la direction du Coud d’être responsable de ces arrestations. « Nous demandons au Directeur du Coud, solennellement, de dire aux autorités policières de relâcher ces étudiants », a-t-il avancé .
Des accusations battues en brèche par la direction, rappelant qu’elle n’est pas là pour faire emprisonner les étudiants ou d’être complice de leur arrestation. Ainsi, la direction du Coud, dans le souci de préserver l’espace universitaire a annoncé qu’elle va se rapprocher des étudiants manifestants afin de voir comment trouver une solution.
« Il s’agit d’un malentendu. Parce que le Coud n’a pas pour vocation de faire emprisonner ou d’être complice de l’arrestation d’étudiants. Au contraire, à chaque fois qu’il y a des étudiants qui sont arrêtés, le Coud œuvre pour leur libération. Pour cas-ci, nous allons nous rapprocher de ces étudiants, auteurs de ces manifestations, pour essayer de comprendre leur motivation et mener tous les actions dans le sens de faire en sorte que le milieu universitaire soit apaisé », a promis Khalifa Ababacar Diagne, directeur adjoint du Coud.
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