Une candidate au bac en Algérie a été surprise en flagrant délit de fraude au moyen d’un système de communication satellitaire dissimulé dans son oreille, a révélé mercredi une chaîne de télévision.
La candidate avait dans l’oreille une puce électronique « sophistiquée » lui permettant de se faire dicter les réponses par un correspondant utilisant une communication satellitaire, a expliqué un surveillant lors d’un reportage diffusé par l’A4 en présence de la ministre de l’Éducation, Nouria Benghebrit.
Lorsque la jeune fille a été surprise, son correspondant, qui ne s’en est pas rendu compte, a continué de dicter les réponses, a ajouté le surveillant en soulignant que la candidate a signé un procès verbal de reconnaissance de fraude.
« Le recours à ces techniques sophistiquées démontre qu’il n’y a pas eu de fuite des sujets », a commenté la ministre. Le surveillant n’a pas précisé comment le souffleur avait eu vent des énoncés.
Dès le premier jour du bac dimanche dernier, le parquet d’Alger avait ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire à la suite de cas de fraude via le réseau social facebook.
Un quart d’heure après le début de certaines épreuves, des candidats ayant introduit frauduleusement des smartphones ont mis en ligne les sujets en demandant de l’aide.
Selon un inspecteur de l’éducation nationale, les candidats doivent déposer leur téléphone avant d’entrer en salle d’examen, mais « la fouille n’est pas systématique » car « cela prendrait deux ou trois heures pour fouiller les 600 ou 700 candidats affectés à chaque centre ».
Plus de 850.000 jeunes Algériens ont entamé dimanche les épreuves du baccalauréat, le sésame indispensable pour accéder à l’enseignement supérieur. Ces épreuves mobilisent 163.000 surveillants.
seneweb.sn