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Afrique/Europe: comment les entreprises de la tech s’internationalisent

Tech, Numérique

Dans le domaine des industries technologiques, les succès sont souvent spectaculaires et l’expansion internationale est rapide. Pourtant, il n’est pas toujours facile d’entrer sur les marchés étrangers. De plus en plus, les fonds d’investissement et les accélérateurs proposent de former les entrepreneurs à l’internationalisation de leur activité.

Partech est l’un des fonds d’investissements les plus connus dans la tech mondiale, et notamment dans l’industrie numérique africaine. Le fonds va lancer en février Chapter 54, un accélérateur destiné aux entreprises européennes qui souhaitent entrer sur le marché africain.

« Chaque année, nous allons sélectionner une dizaine d’entreprises qui ont déjà un certain nombre de références en Europe et qui ont dans l’idée que pour rencontrer le succès en Afrique, il va falloir tordre leur modèle opérationnel. Comment je vends, comment je paye, comment je suis payé, comment je recrute. Et en fait, nous allons leur proposer des sessions de mentorat, de coaching, ainsi que tout un écosystème de partenaires, soit quelque chose de très centré sur la réussite opérationnelle », explique Vincent Prévi, directeur général de Chapter 54.

Ce programme s’adresse aux entreprises que l’on appelle les « scale-up », celles qui ont franchi un certain seuil de réussite. Il est financé en grande partie par KfW, la banque de développement allemande. Partech s’appuiera pour les formations sur un réseau de professionnels africains.

« On a des modules qui vont être dédiés aux difficultés d’incorporer une entreprise en Afrique, dédiés à la difficulté d’y recruter, et l’on s’est doté d’un pool de mentors pour accompagner et les coacher sur ces sujets. »

Mais les Européens ne sont pas les seuls à avoir besoin d’apprendre les marchés africains. Les entreprises du continent ont les mêmes besoins. À Kinshasa, Sidonie Latère dirige Kobo Hub, le plus réputé des accélérateurs d’Afrique Centrale. Kobo Hub se propose d’épauler les entreprises étrangères sur le marché congolais. « Actuellement nous sommes en train d’accompagner un startup angolaise, une sorte de « Uber eat » qui vise le marché congolais. Nous les aidons à s’installer en RDC. »

Un travail qui ne se limite pas aux aspects juridiques ou à l’enseignement des particularismes locaux. « Nous permettons à ces startups de connaître l’environnement. Nous leur fournissons une étude de marché. »

Sidonie Latère accompagne aussi les entreprises de la tech congolaise dans leur expansion internationale. Et même si en RDC ces sociétés visent modestement les marchés francophones voisins, rien n’empêche d’envisager qu’elles puissent un jour s’intéresser au marché européen. Partech et Kobo Hub seront peut-être amenés à l’avenir, à former les patrons africains en quête de débouchés européens.

rfi.fr

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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