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Contribution: « Les sciences à l’épreuve du Covid-19 » par MOUHAMADOU NDIMBLANE

sciences à l’épreuve du Covid-19

Comme sur une œuvre musicale où le chef d’orchestre veille au tempo, à la mesure, aux démarrages de chacun des solistes et des pupitres, aux nuances et aux progressions harmoniques de la musique ; la médecine en ces temps de crise sanitaire donne le rythme, montre le cap en rassurant et en montrant des hommes ayant un profond sens de l’honneur avec le partenariat des autres sciences et les acteurs qui le font vivre.

La situation actuelle du monde durant ces trois derniers mois est marquée sans nul conteste par la propagation du Covid-19. Celui-ci qui est venu de la Chine a fini de faire le tour du monde. Cette fulgurante progression montre l’interconnexion des sociétés et la nature des relations humaines. Elle permet également de saisir la mondialisation dans toute sa logique, ses spécificités et son impact sur les sociétés humaines. Cette situation, au-delà de nous faire comprendre que les sociétés sont interdépendantes nous renseigne également sur les liaisons des sciences qui régissent nos vies et impactent sur notre devenir. La science serait ainsi la précise connaissance d’une chose en se basant sur « des principes évidents et des démonstrations » ou sur « des raisonnements fondamentaux » ou encore sur l’analyse d’une société à travers sa manière de faire, d’agir et de se comporter. Celle-ci, qui tente à travers sa pluralité de mieux aider les individus à vivre et à vivre en société, peut être scindée en trois grandes catégories majeures à savoir les sciences exactes, les sciences expérimentales et les sciences humaines.

Cette crise sanitaire de niveau mondial qui a placé la grande majorité des pays dans un état de confinement total ou partiel a le mérite de faire revivre les sciences en montrant qu’elles se valent toutes. Elle nous montre que la médecine doit occuper une place centrale aussi bien dans la vie de tous les jours que dans les recherches, car elle semble être le moteur de toutes les économies au regard de l’état actuel du monde. Celle-ci qui dans ma compréhension regroupe le personnel, la recherche et l’infrastructure, est écoutée pour connaître l’état d’avancement de la recherche  d’un traitement ou d’un vaccin du Covid-19 qui serait en mesure de sauver des milliers de vies et de tirer les autres de leur angoisse. L’humanité reste également à leur écoute  pour qu’ils prennent soin des individus qu’ils sont les seuls à pouvoir venir en aide de par leur dévouement, leur sens de la responsabilité, mais également leur expertise.

Cette crise sanitaire nous montre l’insuffisance sur le plan infrastructurel des systèmes sanitaires pas juste dans les pays en développement, mais également dans les pays développés. Une situation qui doit pousser les humains à mieux réfléchir sur la place de la médecine dans les sociétés de manière générale. Je prends une pause ici pour dire Merci à ces hommes et femmes pour leur dévouement, leur courage et leur ténacité. Et pourtant, ce n’est pas la seule science qui est en jeu en cette période de crise. En effet, les sciences humaines à travers la géographie, la sociologie, la psychologie, la politique, le droit, l’histoire, l’économie, etc. montrent tour à tour leur importance. La géographie permet de saisir la répartition et le rythme de progression du Covid-19 dans le monde de manière générale et dans les pays en particulier. Poussée plus loin, elle permet même la géolocalisation des individus en utilisant les données personnelles.

La géomatique que j’associe dans ce texte à la géographie permet de cartographier les zones et de mieux renseigner les individus sur les déplacements. La politique permet de mieux saisir les décisions des autorités qui en ces temps, sont les plus suivis et dont toutes les décisions sont analysées à la loupe pour savoir leur légalité et leur applicabilité. Les analystes scrutent les logiques sociales qui fondent les régimes politiques et les décisions qui  s’y émanent. Et le droit qui permet à la fois aux autorités de mieux asseoir la légalité de leurs décisions nous renseigne également sur la conduite à tenir. Les spécialistes même en ces temps de crise s’interrogent sur nos droits et nos obligations, par exemple dans mon pays, le Sénégal, où l’état d’urgence doublé d’un couvre-feu est appliqué, il nous offre une lecture claire et précise de la situation et nous indique la conduite à tenir face à cette situation d’exception. D’autres dans le monde comme, en Europe, vivent dans un état de confinement total où seuls les déplacements indispensables sont autorisés.

Dans ces circonstances, la psychologie par ses outils donne aux individus les remèdes pour ne pas tomber dans une forme de dépression et de psychose qui globalisée peut devenir plus grave que le Covid-19 en lui-même. Ces spécialistes nous permettent ainsi de mieux canaliser nos émotions et de mieux-vivre en famille durant ces périodes de non-déplacement.

La sociologie comme l’anthropologie nous permettent de mieux comprendre les comportements à éviter et les nouveaux gestes à adopter pour empêcher une forte progression du Covid-19 dans les sociétés. Les sociétés sont riches de par leurs diversités, alors comprendre celles-ci en cette période peut également être salvateur pour freiner la crise. L’économie bousculée, les entreprises à l’arrêt, les PME et les PMI à la quête de clients sont des indicateurs qui montrent que les clignotants sont presque au rouge. A cet effet, les sciences économiques calculent les variations des indicateurs, analyse la récession, la crise économique susceptible de découler de la crise sanitaire. Elle commence dès à présent à faire des projets d’anticipation qui pourraient permettre aux économies de se redresser et de continuer à exister après la période de crise.

Et l’histoire, elle est en train de se vivre, les historiens sont sans nul doutes en train de la traiter, de la comprendre et de mieux l’appréhender. En réalité, chaque jour qui passe comme chaque jour de la vie passée est une histoire, mais cette période l’est presque plus que d’autres. Oui, au Sénégal, nous sommes à peu près sûrs de pouvoir tous raconter les heures qui ont suivi la déclaration de l’état d’urgence par le Président de la République Macky SALL. Les sciences exactes ne sont pas en reste, les mathématiques notamment à travers la statistique que l’on retrouve également en économie permettent la collecte de données chiffrées sur par exemple le nombre de cas, le nombre de pays touchés par le Covid-19, une meilleure illustration des données, etc. et leur traitement en temps réel.

Nous sommes vraisemblablement dans un contexte qui va dans les années à venir faire l’objet de plusieurs études dans toutes les sciences avec différentes connotations. Il paraît évident que les sciences de l’information et de la communication auxquels les journalistes sont le plus souvent associés ne sont pas en marge du phénomène. Des hommes et des femmes de cette corporation nous renseignent et nous permettent de mieux comprendre le phénomène. Nous demeurons également convaincus que d’autres sciences qui ne sont pas évoquées dans ce texte sont également en œuvre dans la riposte face au Covid-19.

C’est le moment de revenir sur les personnels soignants pour leur féliciter et leur encourager pour leur bravoure et leur sens de l’honneur.

Tous unis pour vaincre ensemble le Covid-19.

 

MOUHAMADOU NDIMBLANE

Doctorant,Spécialisé en Marketing Territorial

Département de Géographie/UCAD

modoumr@gmail.com

Facebook : https://www.facebook.com/mo.n.dou.5

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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