Au Sénégal, 250 étudiants – des professeurs en formation – ont passé plus de six mois sans aucune bourse d’étude. 350 autres en ont été privés partiellement. Ces étudiants ont décidé de manifester, jeudi 3 janvier, bloquant leur établissement, la Faculté des Sciences de l’Education (FASTEF). Ils ont obtenu gain de cause auprès du ministère de l’Enseignement supérieur qui assure qu’ils seront payés la semaine prochaine. Cette bourse est pourtant censée être versée automatiquement dans le cadre de leur formation.
Deux lits, un bureau de fortune, un lavabo devant la fenêtre. Cet étudiant, qui souhaite rester anonyme, reçoit dans sa chambre, sur le campus. Il a passé des mois sans aucune ressource, des mois de galère… Il a donc fallu s’adapter.
« On s’est endettés de gauche à droite, on a aussi eu à appeler les parents qui sont là-bas, au village, pour qu’ils vendent des chèvres et autres biens pour qu’ils puissent nous envoyer de l’argent. A Dakar, les conditions sont vraiment difficiles. Il reste beaucoup à faire. Le Sénégal est certes un pays pauvre, on n’a pas suffisamment de ressources mais je crois que les problèmes doivent être réglés avec efficience. Il ne faut pas attendre que les étudiants ou bien les élèves revendiquent pour que l’on puisse régler les problèmes. Les problèmes devraient être réglés en amont », dit cet étudiant.
Pour Lassana Konaté, directeur des bourses au ministère, il s’agit d’un problème administratif. Leur établissement n’a pas transmis la liste des étudiants dans les temps.
« Il fallait que nous, on soit au courant pour que l’on puisse le prévoir. Si on n’a pas l’information, on ne peut pas prévoir ce que l’on ne sait pas. C’est aussi simple que ça. Dès lundi matin, sauf vraiment imprévu de dernière minute, ils entreront dans leurs fonds et après ils pourront regagner tranquillement leur établissement. Il n’y a donc aucun problème », a déclaré Lassana Konaté, le directeur des bourses.
Ce lundi donc, tous devraient recevoir 370 000 francs CFA, soit près de 600 euros.
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