C’est sous le chaud soleil de l’après-midi que les étudiants, devant le guichet de l’Ecobank de l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar, attendent patiemment leur tour pour le retrait de leurs cartes Gab. Pour faciliter le retrait de ces dernières, les étudiants sont répartis en fonction des noms de famille et chaque nom correspond à un jour de retrait spécifique. Malgré cette méthode mise en place pour améliorer les conditions de retrait des cartes Gab, les étudiants, quelques fois, sont obligés de passer la nuit à la belle étoile pour disposer de celles-ci. Le Journal Universitaire, à travers ce reportage, s’est entretenu avec quelques-uns de ces étudiants qui sont revenus sur l’objet de leur présence au niveau de ce guichet de l’Ecobank entre autres.
Jadis pour le retrait de la bourse au niveau des guichets de l’Université Cheikh Anta Diop, il arrivait même que les étudiants se battent entre eux, passent des jours à faire la queue pour le retrait de cette précieuse allocation d’études. Mais depuis 2011 avec la bancarisation du système de paiement des bourses, un ouf de soulagement pouvait s’apercevoir auprès des étudiants.
Après quelques années de fonctionnement, la durée de validité de certaines cartes est arrivée à expiration depuis le mois de février passé. Cette situation explique sans doute la pléthore d’étudiants regroupés devant l’agence Ecobank situé en face de l’Ucad. Interrogé sur ce fait, M. Assane Sylla étudiant en 3e cycle à l’Archive École Doctorale s’est prononcé tout d’abord sur la bancarisation du système de paiement des bourses qui selon lui est une aubaine puis qu’auparavant les étudiants rencontraient beaucoup de difficultés pour percevoir leurs allocations d’études avant de revenir sur la situation actuelle. En ce sens M. Sylla avance » Je ne peux pas imaginer qu’un étudiant en 3e cycle perde toute une journée pour le paiement de sa bourse. C’est une situation alarmante et difficile à concevoir cela malgré la répartition des noms par ordre alphabétique « . Toujours dans cette optique, un étudiant sous le couvert de l’anonymat avance « Je suis ici depuis 4h du matin et actuellement je ne suis même pas sûr que mon cas sera traité « .
Les réactions des étudiants de parts et d’autres fustigent la galère qu’ils encourent pour le traitement de leurs cas puisque si d’aucuns viennent pour le renouvellement de leurs cartes Gab expirées, d’autres sont là pour des cartes sim abimés, perdues ou pour le non-paiement des leurs bourses d’études.
