Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une déclaration rédigée par le Royaume-Uni qui exprime son profond regret suite à la décision de la Somalie d’expulser son représentant spécial. Les Nations unies semblent toutefois résolues à maintenir une relation constructive avec Mogadiscio, alors que ce pays doit vivre ses premières élections au suffrage universel direct en 2020.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Le Conseil de sécurité prend acte, dans une déclaration commune, de la décision du gouvernement somalien de déclarer le représentant spécial de l’ONU sur son territoire « persona non grata ». Nicholas Haysom était arrivé en octobre. Mogadiscio estime que ce diplomate a outrepassé son mandat en demandant des explications au gouvernement suite à l’arrestation, en décembre, d’un ex-milicien shebab qui se présentait à des élections locales dans le sud-ouest du pays.
Malgré ce coup de froid, pas question de fragiliser les relations. Les Nations unies choisissent l’apaisement, soulignant l’engagement fort et continu de la communauté internationale à soutenir la paix, le développement et la stabilité en Somalie. Les diplomates donnent aussi des gages à Mogadiscio, qui accusait le haut diplomate d’interférence, en réaffirmant leur respect pour la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de Mogadiscio.
2019 va être une année charnière. Le Conseil de sécurité appelle les leaders somaliens à travailler ensemble pour faire avancer les réformes du secteur politique et sécuritaire, ainsi qu’à coopérer pleinement avec l’ONU. Le secrétaire général António Guterres s’est entretenu deux fois par téléphone ces derniers jours avec le président Farmajo. Faute de parvenir à un accord, l’organisation a rapidement annoncé chercher un remplaçant à Nicholas Haysom.
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