Abdoulaye Ndoye, rapporteur de l’atelier sur la régulation du secteur privé a souligné, mardi à Dakar, la nécessité d’une volonté politique des dirigeants africains pour réussir la lutte contre la privatisation et la marchandisation de l’éducation en cours dans la plupart des pays. « La volonté politique est un intrant important pour faire face à la marchandisation de l’éducation avec l’établissement des comités de gestion et de veille pour que l’école ne soit pas une simple marchandise », a indiqué M. Ndoye, par ailleurs secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats du secondaire.
Les participants à cette Rencontre francophone sur la marchandisation de l’éducation ont présenté le Rwanda comme « un modèle » en Afrique. « Il faut s’inspirer du Rwanda où les écoles privées disparaissent progressivement puisque l’Etat a investi énormément dans le public pour améliorer aussi bien les conditions de vie et de travail des enseignants que l’environnement scolaire des écoles, la qualité des enseignements apprentissages », a rapporté Abdoulaye Ndoye.
Selon lui, « lutter contre la marchandisation de l’éducation avec une réelle volonté politique d’investir dans le public c’est lutter contre les inégalités dans les offres d’éducation qui peuvent conduire à la discrimination sociale et au manque de cohésion sociale ».
La Rencontre francophone sur la privatisation et la marchandisation de l’Education ouverte lundi à l’Institut Francophone de l’Education et de la Formation à Dakar réunit des représentants d’organisations de la société civile venus de 26 pays francophones. Ils discutent « des défis actuels que pose l’accroissement sans précédent des acteurs privés dans l’éducation ».