Le recteur de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, le professeur Ousmane Thiaré, a salué mercredi la décision des étudiants de renoncer à leurs « journées sans tickets », consistant à se restaurer gratuitement dans les établissements universitaires, afin de faciliter des solutions aux difficultés ayant motivé leurs revendications.
Selon lui, cette décision devrait permettre « une bonne collaboration » entre étudiants et autorités universitaires, en vue de « trouver ensemble des solutions aux difficultés de l’université ».
Le recteur de l’UGB s’exprimant lors d’une cérémonie de prières en mémoire de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène, mort le 15 mai 2018 dans une manifestation organisée par les étudiants pour réclamer le paiement de leurs bourses.
L’initiative organisée conjointement par les étudiants et l’administration de l’UGB, pour le repos de la mémoire de Fallou Sène, est ’’très salutaire », a déclaré le professeur Thiaré.
« C’est aussi une occasion pour amorcer un dialogue et une concertation, pour nous permettre de surmonter les difficultés de l’université et y trouver des solutions », a-t-il dit.
De son côté, le directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS), Pape Ibrahima Faye, considère que la commémoration de la mort de Fallou Sène, « en ce mois bénis de ramadan, a permis de lancer un message à la communauté estudiantine, pour la consolidation de la paix et de la stabilité sociale au niveau du campus » de l’UGB.
Outre cette journée de prières, les étudiants ont également organisé une marche pacifique encadrée par les autorités préfectorales, en mémoire de leur camarade pour lequel ils continuent de réclamer justice.
« Nous nous félicitons de la levée du mot d’ordre des journées sans tickets (JST), parce que cela allait occasionner des difficultés énormes pour les recettes du CROUS, qui ne dispose que d’un budget octroyé par l’Etat », lequel « s’élève à 5 milliards francs CFA », a souligné Pape Ibrahima Faye.
Selon lui, si ces journées sans tickets avaient été maintenues, les recettes du CROUS en souffriraient, au détriment d’une bonne prise en charge des étudiants et de l’amélioration de leur cadre de vie.
aps.sn
