Environ 200 enfants, âgés de 5 à 15 ans, étaient en compétition de calcul mental le 23 juin 2018 au Centre culturel Blaise Senghor. La manifestation était organisée par Universal concept of mental arithmetic system (Ucmas). Un programme malaisien visant à améliorer la qualité des enseignements-apprentissages en mathématiques.
La première édition du concours de calcul mental pour les enfants s’est déroulée à Dakar le 23 juin 2018. Cette compétition a réuni 200 élèves du cycle primaire et du moyen secondaire ayant subi la formation avec Ucmas (Universal concept of mental arithmetic system). Les épreuves sont constituées d’addition, de soustraction, de multiplication et de division. Dans une bonne ambiance, les élèves sélectionnés se sont donnés à cœur joie dans cet exercice au grand bonheur de leurs parents comblés.
Selon Bernadette Sambou, enseignante et responsable pour le Sénégal d’Ucmas, « ce programme vise à développer le cerveau de l’enfant sur la base des mathématiques ». Elle a ajouté qu’il entre ainsi dans la promotion des sciences chez les enfants. « C’est le moment de saisir l’occasion pour former les enfants dans les sciences, car au Sénégal, il y a pas mal d’initiatives pour intéresser les plus jeunes, notamment les filles, aux matières scientifiques », a admis Mme Sambou. A l’en croire, il faut 10 ans pour intéresser un enfant à la science. « Ce sont les 6 ans du cycle primaire et les 4 ans du cycle moyen secondaire. Si on ne profite pas de cette période pour lui montrer comment aimer la science, on n’y arrivera jamais », a-t-elle explicité, précisant qu’ « on ne peut pas attendre la fin du cycle moyen secondaire et dire que je veux que mon enfant fasse de la science, alors que c’est à bas âge que tout commence ». L’initiateur de cette formation scientifique chez l’enfant est le Dr Dino Wong de la Malaisie.
Côté perception, Adji Fatou Diop, une élève de 9 ans, a déclaré : « C’est intéressant, car cela me permet de développer mon cerveau vu que je suis très jeune ». Pour l’enseignant formateur Mouhamadou Moukhaïrou Sané, avec ce programme, « on développe chez l’élève la concentration, la rapidité, l’exactitude, la confiance en soi et une aptitude à faire des calculs mentaux plus vite qu’une calculatrice ». Le Dr Wong, a-t-il indiqué, a voulu mettre en exergue la capacité de l’hémisphère de l’élève enfant. « Quand on écrit par la main droite, on développe la partie gauche du cerveau et quand on écrit par la main gauche, on développe la partie droite du cerveau. Pour lui, la meilleure manière de réussir tout ça est de combiner un ensemble de raisonnements, à savoir développer le cerveau à réagir plus vite qu’une machine calculatrice », a fait remarquer M. Sané. En dehors de ces aptitudes, l’enseignant a soutenu que le besoin est pressant au Sénégal où l’on ne formait que des littéraires. Boubacar Baldé, 16 ans et demie, a affirmé que ce système l’aide à progresser dans la vie afin de calculer plus rapidement. « Je veux devenir physicien astronaute et cet apprentissage me permet d’aller vite par le cerveau pour résoudre spontanément les équations de calcul », a-t-il confié.
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