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Projet Nopoor: Impact des accords de partenariat économique entre la CEDEAO et l’UE

L’éradication de la pauvreté dans le monde plus particulièrement en Afrique est l’une des questions cruciales que tente à résoudre nos sociétés à travers les différentes politiques économiques menées jusqu’à nos jours. C’est en ce sens que, le projet NOPOOR mis en œuvre depuis avril 2012 a livré en cette après-midi du 14 septembre, les résultats de cinq années de recherches. Ces derniers qui ont entre autres porté sur le  « Commerce international et réduction de la pauvreté », ont été mis en exergue à travers l’un des exposés sur le thème de « L’impact des accords de partenariat économique entre la CEDEAO  et l’Union européenne sur la croissance et la pauvreté en Afrique de l’Ouest ».

Cet exposé présenté par l’enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FASEG) de l’UCAD par ailleurs chercheur au Consortium pour la Recherche Économique et Sociale (CRES), Fatou Cissé a passé de fond en comble le partenariat entre ces deux entités.

Union Européenne (UE) et Afrique de l’Ouest (AO) : Deux entités aux forces inégales

L’enseignant-chercheur est revenue sur les statistiques démontrant la grande différence du poids économiques entre l’UE et l’AO. Parmi ces chiffres, nous pouvons noter pour le cas de l’AO une population estimée à près de 360 millions d’habitants avec un PIB régional de 564 milliards de dollars et un commerce intra régional tournant autour de 15, etc. alors que pour l’UE, les statistiques ( un marché fortement intégré de 505 millions de consommateurs, 15,6 du commerce mondial en 2012 et un commerce intra-UE estimé à 65 en 2010, etc.) démontrent de loin l’écart considérable entre les deux entités.

Toujours dans les relations économiques, Madame Fatou Cissé a présenté une situation de trois scénarios sur les accords de libre échange pour les pays de l’AO.


Simulation de trois scénarios d’offre d’accès au marché

Avantages et inconvénients sur les accords de libre-échange

Les résultats de recherche sur les accords de partenariats entre la CEDEAO et l’UE ont aussi montré que bien des pays enregistrent des résultats positifs c’est le cas de la Cote d’Ivoire, du Ghana, du Niger et Bénin au moment où des effets négatifs sont notés au Nigéria qui quelques années auparavant était la première puissance économique de l’Afrique, au Sénégal, au Togo, au Capt-Vert et en Guinée-Bissau. Le Burkina-Faso, le Mali et la Guinée enregistrent quant à eux des effets neutres. Cette situation montre en évidence que l’accord de libre-échange présente des avantages mais aussi des inconvénients.

Mettre en œuvre des programmes d’accompagnement pour améliorer les impacts

Un programme d’accompagnement a été simulé à cet effet pour améliorer les impacts des accords de partenariats entre la CEDEAO et l’UE. En effet, ce programme consiste selon Madame Fatou Cissé, à créer « un fonds pour le développement des infrastructures de transports et d’énergie en Afrique de l’Ouest pour soutenir le processus de libéralisation appelé FODETE-CEDEAO ». Ainsi le FODETE identifie cinq sources de financement interne que sont : la taxe sur les exportations agricoles, sur les exportations des hydrocarbures, sur les produits miniers, sur les services de télécommunications et la taxe communautaire sur les importations hors CEDEAO.

Ce programme en cours au niveau de la CEDEAO nécessite également une implication des politiques notamment pour « une aide plus appropriée pour l’Afrique de l’Ouest », « un accompagnement dans les programmes de développement des infrastructures de transports et d’énergie », « des marchés régionaux plus intégrés en Afrique de l’Ouest avec le TEC CEDEAO » et « des réformes pour améliorer l’environnement des affaires et développer des programmes régionaux ».

Réformes pour améliorer l’environnement des affaires et développer des programmes régionaux

La journée de clôture du projet « NOPOOR » fut un cadre d’échanges et de partages des résultats de recherches sur les différents sujets de réflexions portant sur les dynamiques de la pauvreté, la migration et le travail informel, le commerce international et la réduction de la pauvreté, etc. Les conclusions de cette conférence permettront aux autorités politiques de mener à bien leurs programmes et projets de développement pour réduire, dans le meilleur des cas éradiquer la pauvreté en Afrique.

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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