Le secrétaire général du ministère de la Communication, Yoro Mousssa Diallo, préconise « l’intégration systématique » de la dimension genre dans les initiatives publiques portant sur le numérique, en vue de réduire l’écart entre hommes et femmes dans ce domaine.
S’exprimant jeudi à Dakar, lors d’un atelier sur l’audit de la fracture numérique de genre au Sénégal, il a fait observer que la proportion de femmes utilisant Internet est inférieure de 25% à celle des hommes.
Dans les pays les moins avancés, dont font partie 11 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), « seule 1 femme sur sept utilise Internet », a souligné le secrétaire général du ministère de la Communications, des Télécommunications, des Postes et de l’Economie numérique.
« Il est donc crucial de réduire cet écart entre les sexes à travers l’intégration systématique de la dimension genre dans les politiques et programmes numériques », a indiqué Yoro Moussa Diallo.
Dans cette perspective, a relevé M. Diallo, les Objectifs de développement durable (ODD) « offrent une opportunité historique de mettre un terme et d’inverser la tendance à l’accroissement des inégalités numériques ».
La représentante d’ONU-Femmes au Sénégal, Marie Sabara, a de son côté fait part de l’engagement de l’entité onusienne à appuyer les femmes sénégalaises à « minimiser les risques de décalage numérique et surmonter les barrières qui freinent accès et utilisation des TIC ».
Selon Mme Sabara, « la fracture numérique entre les sexes constituent une opportunité pour s’attaquer aux inégalités de genre, sur la base des technologies numériques utilisées, de l’accès à l’emploi, aux revenus et aux services d’éducation et de santé ».
« Nous sommes tous conscients que les TIC peuvent donner un énorme coup de pouce à l’autonomisation économique, politique et sociale des femmes », a-t-elle fait valoir.
aps.sn