En plus du taux de chômage croissant, le Kenya fait face à l’insécurité alimentaire. Deux défis qui ont poussé l’université agricole Jomo Kenyatta et l’entreprise de l’agro-industrie Bidco à s’allier pour accompagner les étudiants à travers des formations en agriculture et en entrepreneuriat.
L’Université d’agriculture et de technologie Jomo Kenyatta (JKUAT) au Kenya a conclu un partenariat avec Bidco Africa, une entreprise kényane présente en Afrique de l’Est, du centre et australe, spécialisée dans l’agroalimentaire, le cosmétique et les produits d’entretien. Le partenariat prévoit que l’entreprise kényane apporte son expertise pour former les étudiants du JKUAT à la production alimentaire et aux compétences entrepreneuriales.
« Grâce au partenariat avec Bidco, un acteur clé de l’agroalimentaire et du développement de produits, les chercheurs, innovateurs, étudiants et le corps enseignant de la JKUAT bénéficieront grandement par le biais de la formation […] de l’échange et de la diffusion d’informations, du renforcement des capacités, des innovations, du développement et du transfert de technologies, de la commercialisation et du marketing de produits et de services », a déclaré Victoria Ngumi, vice-chancelier de l’université.
Ce partenariat a été signé dans le cadre des actions initiées par la JKUAT qui veut se positionner comme un pôle africain de l’innovation et de l’entrepreneuriat dans les secteurs agricole et agroalimentaire. Par ailleurs, cette collaboration école-entreprise est encouragée par la volonté du gouvernement à améliorer son système éducatif pour que les diplômés répondent aux besoins de compétences des entreprises, et par ricochet faire baisser la courbe du chômage.
Dans le cadre de ce partenariat, les diplômés de l’Université bénéficieront des programmes de formation et de renforcement de capacités, des opportunités de stage, et du transfert de technologie dans le but de garantir la sécurité alimentaire dans le pays.
Aujourd’hui, au Kenya, comme dans toute la sous-région est-africaine, garantir la sécurité alimentaire est un réel défi. Entre 3 et 3,5 millions de Kényans sont concernés par l’insécurité alimentaire, selon l’ONU. Une situation qui inquiète le gouvernement, d’autant plus que la courbe du chômage peine à baisser.
Le pays enregistre un taux de chômage situé à environ 10%, avec près de 55% des jeunes sans emploi. Entre autres causes de ce chômage, on cite la mauvaise qualité des formations.
66% des diplômés universitaires sont mal préparés à répondre aux besoins des entreprises, selon un rapport sur l’inadéquation des compétences réalisé par la Fédération des employeurs du Kenya en 2018.
agenceecofin.com