Depuis quelques temps tous les secteurs d’activités sont complètement paralysés. Le commerce, les transports terrestres, aériens et maritimes, l’éducation, etc. Une situation causée par la pandémie du Coronavirus qui continue de se propager faisant des milliers de morts partout dans le monde. L’éducation, à l’instar des autres domaines d’activités est également touchée par les effets dévastateurs de cette épidémie. Les écoles, les centres de formations ainsi que les universités sont fermés depuis plus d’un mois. Un fait qui risque, à la longue, de conduire à une année blanche.
L’apport des Technologies de l’Information et de la Communication dans le secteur de l’éducation serait d’un intérêt considérable notamment dans ce contexte d’état d’urgence causé par la maladie du coronavirus. L’enseignement en ligne, l’usage d’applications mobiles ou la mise en place de systèmes connectés pour la formation à distance auraient pourtant permis aux enseignants de continuer leur mission éducative mais également aux élèves et étudiants de continuer à apprendre tout en restant chez eux tel que recommandé dans les mesures barrières au coronavirus.
Certains systèmes permettant l’apprentissage en ligne existent déjà dans certaines écoles de formations privées et universités publiques du pays comme à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) au niveau de la Faculté des Sciences et Techniques (FST), à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie (FMPO), à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) ; à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) mais leur usage reste limité et ne concerne que quelques catégories de personnes ou d’apprenants. En plus de cela nous pouvons également souligner que certains de ces plateformes en ligne ne sont pas mises à jour.
L’existence de ces plateformes pour l’enseignement à distance est pour la majorité méconnue du grand public désirant suivre une formation à distance. Si certaines initiatives privées et publics sont prises de part et d’autre pour mettre en œuvre des outils pour l’usage des TIC dans l’éducation et la formation, d’autres de la part du principal décideur public seraient d’un apport considérable.
L’Etat censé être en tête de fil dans toutes ces initiatives est le grand absent dans le processus de numérisation des enseignements entamé par quelques acteurs du privé. Le manque d’engagement et de vision politique dans le domaine de l’apprentissage en ligne est le fait saillant en cette période de crise sanitaire qui a vu les écoles et universités fermées depuis quelque temps. Une situation qui a obligé les élèves et étudiants à rester chez eux afin d’éviter la propagation de cette épidémie du coronavirus. Si l’Etat avait pris les devants et accompagner les acteurs publics et privés dans ce domaine, les enseignants, professeurs, continueraient à dispenser leur cours aux élèves et étudiants coincés chez eux par le Covid-19.
D’autres facteurs doivent également être pris en compte. Il s’agit notamment du manque d’équipements et d’infrastructures pour faciliter l’enseignement à distance dans certaines zones du pays, de la cherté de la connexion internet qui n’est pas accessible à tout le monde. Selon l’Observatoire sur les Systèmes d’Information, les Réseaux et les Inforoutes du Sénégal (OSIRIS) nous sommes plus de 12 millions d’abonnés à internet et parmi ceux-là plus de 98 % utilisent l’internet mobile. Des chiffres à tenir en compte et qui démontrent une fois de plus l’importance et la place qu’occupent les TIC dans le quotidien des sénégalais.
Pour que le numérique ait sa place dans le domaine de l’éducation et de la formation, une synergie de tous les acteurs est plus que nécessaire pour aller vers la numérisation de tous les programmes d’enseignements puisque les Technologies de l’Information et de la Communication ont fini par envahir tous les secteurs.
A la sortie de cette crise sanitaire, des mesures d’envergure nationale, allant dans le sens de l’éducation, de la formation professionnelle et technique, de l’enseignement universitaire devraient être envisagées afin d’aboutir à la mise en œuvre de plateformes pour la formation à distance.