Venu clôturer la 7e édition du Festival International Panafricain de Nguekhokh, le ministre de la Culture a finalement donné une leçon de Panafricanisme aux jeunes africains de la Côte d’Ivoire, du Bénin, de la Gambie et du Mali pays invité, etc.
En effat, tout au début, le debat engagé par certains orateurs incitait était à la révolte, à la haine vers l’occident. La parole sera d’ailleurs coupée pour certains qui finissent par bouder et partir.
A sa prise de parole, le ministre de la Culture, Aliou Sow a invité les jeunes à éviter le populisme, le règlement de compte permanent. Mais, il veut qu’ils s’affirment dans la citoyenneté de l’universel tout en préservant leur identité. Selon le ministre, le concept du panafricanisme ne doit pas être dévoyé.
« Aujourd’hui, on est à l’ère et à l’heure de la renaissance africaine. La meilleure réponse contre le néolocolonialisme, contre l’impérialisme c’est l’affirmation de la renaissance africaine et non la réaction par la dénonciation phraséologique. Il ne s’agit pas de parler ou de dénoncer, il s’agit plutôt de s’affirmer, d’agir, de se redéfinir de façon concrète en incarnant ce que nous sommes et ce que nous devons être.
Ce n’est qu’ainsi que nous participerons avec l’enracinement au dialogue des cultures, des civilisations, des peuples », a soutenu le ministre.
Sachant que le bonheur universel est un bonheur partagé er non l’inversion des positions de misères ou de malheur où le prolétaire, dit-il prend la place du bourgeois et le bourgeois celle du prolétaire : Aliou Sow indiquera que « Ce n’est pas parce que nous sommes victimes que nous devons être des bourreaux par la parole ou par l’acte ».
« Le panafricanisme ce n’est pas une affirmation de xénophobie pour réagir à la xénophobie. Ce n’est pas une affirmation de la haine pour réagir à la haine. Ce n’est pas un moment de règlement de compte mais plutôt le moment de dire qui nous sommes, de montrer ce dont nous sommes capables. Montrer que nous ne sommes mus par aucune sorte de complexe d’infériorité devant quiconque », enseigne-t-il.
Il insiste sur le fait que la France n’est pas le seul coupable de ce qui est arrivé en Afrique.
« Qu’est-ce que la France a à jouer dans ça? Le procès de la France ce n’est pas le panafricanisme. Le procès de la France c’est l’action. Ne soyez pas des réactionnaires, soyez de hommes et des femmes d’action. Des personnes qui initient, qui s’affirment. Quoi de plus trivial, incompréhensible qu’on porte un nom français, qu’on parle français, qu’on s’habille occidental pour dénoncer la France? Mais commençons d’abord par nous dépouiller de tout cela. La France fait partie de l’histoire de l’Afrique. L’Afrique fait partie de l’histoire de la France », philosophe le ministre.
Ainsi, pour lui, ce n’est pas parce que « nous sommes victimes de xénophobie, de racisme, de persécution que nous devons réagir de la même sorte sinon le monde va tourner comme un cercle vicieux et personne ne libérera le monde. C’est à nous de libérer le monde blanc, jaune, noire, rouge de la soumission, du rejet de l’autre. Cultivons l’amour ! Aimer l’autre demande beaucoup de force. Tolérer le bourreau, l’aider à se reconvertir en devenant ami et allié demande beaucoup de force, de pédagogie et la jeunesse africaine en a la capacité. Vivez-le, célébrez-le ! ».
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