Menu
in

« Office Rends Moi Mon Bac ! » : 35 000 diplômés s’organisent pour réclamer justice

office rends moi mon bac

Ils sont presque 35 milles personnes à se signaler de n’avoir pas pu récupérer leur diplômes de bac, cinq ans après l’expiration de leurs attestations provisoires. Regroupés, autour d’une plateforme « office rends moi mon bac », ces diplômés dénoncent les lenteurs et invitent le directeur de l’office du bac à revoir son système.

Un malheur ne vient jamais seul, le directeur de l’office du baccalauréat est de nouveau sommé à apporter des explications sur les lenteurs notées dans les retraits des diplômes de baccalauréat. Au combat des professeurs demandant la reprise de l’épreuve anticipée de philosophie  à cause d’une fuite, qui n’a pas encore connu son épilogue, vient   s’ajouter celui des milliers de personnes réunies autour  d’une plateforme intitulée « office rend mois mon bac ». La majeure partie, de ces diplômés, a récapitulé plus de cinq ans, dans les démarches, sans suite, de retrait de leur sésame. « Nous défendons une cause noble avec le slogan « office rend moi mon bac ». Il y a eu de l’ampleur nationale, après les 48 qui précédent son lancement dans les réseaux sociaux. Du coup, nous avons eu, presque 20 milles intéressés et 35 000 qui ont eu à participer. Il s’agit là, de dénoncer le système de l’office du bac dans le retrait du diplôme après l’expiration de l’attestation provisoire qui est de deux ans », lance, hier lors d’un sit-in, Djiby Sakho, étudiant en master en France, initiateur du mouvement. Avant d’ajouter : « On est obligé d’attendre quatre à cinq ans pour recevoir le diplôme. Entre temps, il y a des concours que les diplômés doivent passer. Ils sont appelés à justifier leur diplôme de baccalauréat pour pouvoir participer. C’est en ce moment que plus de 100 personnes, par journée partent, à l’office du bac pour retirer, ce qu’ils nomment des attestations spéciales.  Ces attestions coûtent 1000 francs Cfa à Dakar et 1800 francs  Cfa ailleurs, plus l’appel qu’on effectue à l’Africatel Avs ».

Selon ce dernier, la situation est plus délicate pour les étudiants sénégalais vivant à l’étranger.  Pour lui ces derniers rencontrent d’énormes difficultés causées par un manque diplôme de bac dans leurs carrière de formation. « Nous avons reçu des étudiants sénégalais éparpillés  à travers le monde faisant savoir qu’après leur formation rencontrent d’énormes problèmes pour une inscription en master ou en thèse. Parce que tout simplement, les attestations spéciales délivrées par l’office du bac ne sont pas crédibles aux yeux des autorités de leurs universités. Du coup, en cas de concurrence, ils sont tout de suite éliminés au profit d’autres étudiants  disposant de leurs diplômes de bac. C’est pourquoi, nombreux sont, ceux qui voient  leur candidature refusée. Nous vivons ce phénomène  en France et partout à travers le monde », narre-t-il.

A en croire à Djiby, ces étudiants sénégalais à l’étranger qui ont eu à se signaler, sont au nombre de 1000 voire plus. Ils envoient à chaque qu’ils ont besoins d’une attestation leur frères ou sœurs pour leur récupérer une attestation. « Nous demandons au directeur de l’office du bac, qu’est ce qui se passe ? Pourquoi, retient t-il les diplômes pendant 4 à 5 ans ? Nous invitons le gouvernement et en particulier le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche de prendre leur responsabilité. Qu’ils nous édifient sur cette question. », revendique- t-il.

Pour sa part, Omar Dramé, doctorant, à la faculté des sciences techniques de l’Ucad et co-initiateur du mouvement déplore ces lenteurs et établie les stratégies qu’ils envisagent de poser. « Nous sommes de la promotion de 2009. Jusqu’à présent nous n’avons pas reçu nos diplômés de bac. C’est la raison pour laquelle, nous avons initié ce sit-in devant le hall de la faculté des sciences techniques pour informer tous ceux qui sont concernés. Nous avons envoyé des circulaires aux personnalités concernées par cette question et nous attendons les notifications  Dés la semaine prochaine, nous entamerons les procédures beaucoup plus approfondies. Sur ce, on n’a programmé, dans les jours à venir, un autre sit-in, devant l’office du bac», promet- il.

Selon lui, le mouvement n’est pas estudiantin. Parce qu’il y a à son sein des officiers, des chefs d’entreprises, des policiers, des fonctionnaires, etc. qui n’ont pas encore reçu leurs diplômes de bac, il y a plus de cinq ans. « Ce signe ne doit pas entrer dans l’oreille d’un sourd. Quand, les autorités voient le nombre de personnes qui adhérent à ce mouvement, elles vont réagir avant que cela dégénère. Il est temps de décentraliser cet office ou bien de créer des académies qui gèrent la question de retrait des diplômés de bac. On doit arrêter ce système. L’étudiant après deux doit disposer de son diplôme. C’est, ce qui est normal », déclare-t- il.

 

Written by Abdallah Sarr

Reporter au Journal Universitaire. Spécialisé sur les questions de l'éducation et de l'enseignement supérieur.

Quitter la version mobile