Diffusé mardi à Paris, le rapport de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) intitulé « Regards sur l’éducation » insiste sur une nécessaire amélioration de l’adéquation entre l’offre de l’enseignement supérieur et les besoins du marché du travail.
Dans son étude, l’OCDE – qui regroupe 36 Etats membres – relève que « 44% des 25-34 ans étaient titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur en 2018, par rapport à 35 % en 2008, en moyenne, dans l’ensemble des pays de l’OCDE ». « Leur taux d’emploi était supérieur de 9 points de pourcentage à celui des adultes titulaires d’un diplôme de fin d’études secondaires, et leur niveau de revenu supérieur de 57% », indique le rapport.
« Certains secteurs très demandés pourront avoir du mal à trouver les compétences dont ils ont besoin », estime cependant l’OCDE. « Moins de 15% des jeunes qui entrent en licence étudient l’ingénierie, les métiers de l’industrie et le bâtiment et moins de 5% les technologies de l’information et des communications, bien que ces secteurs affichent des taux d’emploi et des revenus parmi les plus élevés », souligne le rapport.
« Entre 2005 et 2016, les dépenses au titre de l’enseignement tertiaire ont en moyenne augmenté de 28%, soit plus du double du taux de croissance de l’effectif scolarisé (12 %), dans les pays de l’OCDE », relève l’étude.
« Les dispositifs de soutien financier ont contribué à améliorer l’accessibilité de l’enseignement tertiaire à un plus grand nombre. Dans les pays où les frais de scolarité sont les plus élevés, 70 % au moins des étudiants bénéficient d’allocations ou de prêts d’études », précise le rapport.
Selon les chiffres de l’OCDE de 2016, les dépenses par étudiant dans l’enseignement tertiaire s’élèvent à 15 556 dollars, dont un tiers environ est affecté à la recherche développement. Le secteur privé finance plus de 30% du budget, et les frais de scolarité en licence ont augmenté de plus de 20% entre 2007 et 2017 dans la moitié des pays dont les données sont disponibles.
L’OCDE relève d’autre part que « l’enseignement peine toujours à attirer de nouvelles recrues », « ce qui peut faire craindre des pénuries d’enseignants à l’avenir ».
xinhuanet.com