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Etats-Unis: «Never Again», un mouvement étudiant contre les armes

Never Again

Une semaine tout juste après la tuerie de Parkland, en Floride, qui a fait 17 morts dans un lycée, les langues se délient parmi les étudiants qui ont survécu. « Never Again » (« plus jamais ») est le nom du mouvement qu’ils ont créé quelques jours après la tuerie. L’objectif est de dénoncer les liens entre le pouvoir politique américain et le lobby pro-armes. RFI a pu joindre l’un de ces étudiants.

Ils s’appellent Emma, David, Cameron ou encore Ryan. Ils étaient en cours quand Nicolas Cruz a ouvert le feu dans l’établissement de Parkland. Dans les heures qui ont suivi, ils ont exprimé leur colère. Puis, la colère a cédé la place à un véritable mouvement, « Never Again ». L’objectif est de renforcer le contrôle des antécédents psychiatriques et judiciaires des acheteurs d’armes à feu.

Pour que cela ne se produise plus jamais, selon Ryan Deitsch, l’un des survivants : « Le message aux dirigeants de notre pays est le suivant : Vous devez faire quelque chose de concret, n’importe quoi pour que ça change. Mais c’est une discussion que l’on doit avoir : que préfère-t-on ? Une arme dernier cri ou plutôt un enfant en sécurité au sein de sa famille ? »

Message que Ryan voudrait faire passer à Marco Rubio lors du débat télévisé sur CNN, ce mercredi 21 février. Le sénateur républicain de Floride a été vivement critiqué pour avoir accepté des millions de dollars de financement politique de la part du lobby des armes. « J’aimerais vraiment pouvoir parler avec lui, poursuit Ryan Deitsch. Je sais qu’il a été diabolisé ces dernières semaines par mes amis, par moi-même, mais je sais qu’il est l’homme qui a le pouvoir de changer les choses plus que nous. Et aujourd’hui, on a besoin de lui à nos côtés, aux côtés de ceux qui veulent vivre. »

Pour faire entendre leurs revendications, les étudiants ont également organisé une manifestation qui aura lieu aux Etats-Unis le 24 mars prochain. Ils l’ont appelée « Une marche pour nos vies ».

Trump contraint à s’impliquer

La tragédie de Parkland est déjà la 18ème de l’année, mais elle a provoqué une émotion particulière, un enchaînement de réactions, rappelle notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier. Les rassemblements se succèdent un peu partout dans le pays, comme par exemple devant la Maison Blanche lundi, ou devant le Parlement de Floride ce mercredi.

Dans l’Etat où s’est déroulé le drame, les législateurs doivent aussi débattre du sujet de plus en plus épineux du contrôle des armes à feu. Car si beaucoup estiment que ces dernières sont partie intégrante de la culture, voire de l’identité américaine, les derniers sondages montrent que leurs partisans ne sont plus forcément majoritaires, que davantage de contrôle est réclamé par la population.

Et dans ce contexte, Donald Trump est finalement contraint de s’impliquer, avec un test important prévu ce mercredi : le président, ayant reçu le soutien du lobby des armes, doit participer à une « séance d’écoute » avec des étudiants et des enseignants du lycée meurtri de Parkland.


Des Américains se filment en train de jeter leurs armes

Après la fusillade au Lycée Stoneman, certains Américains ont décidé de jeter leurs armes. C’est notamment le cas d’Amanda Meyer qui s’est filmée en train de détruire son pistolet. Si de nombreux internautes ont applaudi son geste, d’autres ont exprimé haut et fort leur incompréhension.

La vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux. Dans son garage du Connecticut, Amanda Meyer s’est filmée en train de scier le canon de son pistolet. Cette institutrice, qui défendait jusque-là le droit de porter une arme a changé d’avis après la tuerie au lycée Stoneman Douglas. « Je ne crois pas que les pères pèlerins voulaient que les hommes puissent porter une arme pour s’entretuer. Dans ce pays, il y a plus d’armes qu’il n’y a d’habitants et c’est un problème. Les statistiques montrent d’ailleurs que vous n’êtes pas plus en sécurité si vous avez un pistolet donc ça n’a pas de sens d’en détenir un, surtout quand on voit le rythme alarmant auquel les gens se font tuer dans ce pays. »

Amanda Meyer a vu sa messagerie exploser, après la publication de la vidéo. Elle a reçu de nombreux commentaires, certains virulents dénonçant son geste et d’autres exprimant leur soutien : « Je pense que de nombreux Américains sont arrivés à un point de frustration. Nous en avons marre de voir nos enfants mourir en se faisant tirer dessus. Mais il y a encore un grand nombre de personnes qui s’accrocheront à leurs armes, peu importe le nombre de personnes qui se font tuer. Ça sera dur de les convaincre, mais nous devons faire des progrès et réaliser que certains changements doivent être faits. »

Si Amanda Meyer se veut optimiste, le débat qui s’ouvre sur le port risque de semer la division.

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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