Reportage au Centre national de recherches agronomiques de Bambey, où des chercheurs améliorent les variétés de la céréale.
Cultivé depuis cinq mille ans sur les vastes étendues du Sahara, le mil est devenu l’aliment phare des régions désertiques et semi-désertiques et la base quotidienne de l’alimentation des 50 millions de personnes vivant dans le Sahel.
Au Sénégal, c’est la première culture en superficie, mais la deuxième en termes de production après le riz. Ses atouts ? La céréale peut fleurir jusqu’à une température de 42 °C et elle pousse avec très peu d’eau. Seulement 250 mm par an lui suffisent, quand il en faut 350 mm pour le sorgho et 750 mm pour le maïs et le riz.
Pourtant, la graminée ne résistera pas au réchauffement climatique. Des modélisations prévoient une baisse de ses rendements de 30 % d’ici à 2050. Alors, pour éviter des catastrophes alimentaires, des agronomes tentent de concevoir des variétés plus résistantes. C’est le cas du Thialack 2, homologué au Sénégal en 2011 et cultivé aussi au Burkina et au Niger. Le Monde Afrique s’est rendu à Bambey où, depuis les années 1960, des générations de chercheurs se succèdent pour que survive le mil.
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