Alors que l’Asie s’apprête à commémorer le 70ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale, le Japon provoque à nouveau la polémique. En cause cette fois, 18 manuels scolaires approuvés par Tokyo qui présentent comme japonais des territoires revendiqués par la Chine et par la Corée du Sud.
Les nouvelles versions de l’histoire moderne et de la géographie japonaise destinées aux lycéens scandalisent une fois de plus la Chine et la Corée du Sud. Cette mise à jour des manuels intervient tous les quatre ans et la version donnée par le Japon de la guerre d’expansion qu’il menait dans la région, heurte à chaque fois les sentiments de ses voisins.
L’agence chinoise Xinhua souligne que les manuels d’histoire ne reconnaissent même plus que l’armée japonaise a tué de nombreux prisonniers et des civils chinois ; l’un des manuels ne fait même pas référence au massacre de Nankin. Les îles Senkaku et Takeshima revendiquées respectivement par la Chine et la Corée du Sud, sont présentés comme des territoires japonais.
L’agence chinoise Xinhua dénonce le révisionnisme historique mené par la droite japonaise, depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Shinzo Abe. Cette droite a fléchi le contenu des manuels scolaires pour changer selon son expression, « une vision masochiste de l’histoire ». Ce révisionnisme japonais nourrit en retour un nationalisme anti-japonais en Chine et en Corée du Sud.
rfi.fr