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GIDEL, UMI Résiliences : Les troisièmes Journées Scientifiques du Littoral

Les Troisièmes Journées Scientifiques du Littoral

Le master GIDEL de l’Université Cheikh Anta Diop  et l’UMI Résiliences de l’Institut de Recherche pour le Développement et du Centre Ivoirien de Recherches Economiques et Sociales ont organisé les Troisièmes Journées Scientifiques du Littoral, du 11 au 13 avril 2017 à la salle de conférence de l’UCAD II.

L’engagement des organisateurs en faveur d’une recherche par le dialogue de solutions efficaces et durables aux problèmes récurrents affectant les littoraux touche toutes les communautés côtières ouest-africaines et se matérialise entre autres par la production et la diffusion de connaissances à travers notamment les journées scientifiques. Cette troisième édition se tient sur le thème « le littoral ouest-Africain confronté aux changements climatiques : Quelles adaptations climatiques possibles ».

Ouvertes hier, sous la présence effective du professeur Alioune Kane, Directeur du Master GIDEL, de Mama Ouattara, Directeur de l’UMI Résiliences, d’Amadou Abdoul Sow, Doyen de la FLSH, et de Mélanie Jacquemin, IRD au Sénégal (pour le représentant de l’IRD au Sénégal), les journées scientifiques ont rassemblé des experts, enseignants, chercheurs, doctorants, étudiants, représentants d’institutions et d’associations en provenance de  plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

Prenant la parole pour souhaiter la bienvenue  au public, le Professeur Alioune Kane a entamé son discours par expliquer l’intérêt du littoral qui est devenu progressivement un objet d’études et de gestion qui, depuis plus de trois décennies fait l’objet de diagnostic exhaustif mais souvent alarmant avec les nombreux problèmes qui se sont posés à la zone marine et côtière. Ainsi, nous assistons à des menaces qui pèsent sur les sociétés ouest-africaines. La multiplication des activités sur cet objet complexe est cause de difficiles problèmes de préservation. Des méthodologies pluridisciplinaires totalement nouvelles  ont été développées dans nos universités pour prendre en compte la multiplicité des variables qui interfère au sein des zones côtières tant sur leurs systèmes naturels que sur leurs systèmes sociaux avec des tendances évolutives. C’est pour cette raison qu’il faut gérer et aménager les zones côtières de manière durable. Poursuivant toujours dans cette logique, il affirme que l’UCAD est pionnière dans le domaine pour avoir accueilli une chaire d’enseignement labélisée « CHAIRE UNESCO », pluridisciplinaire sur la gestion intégrée et le développement durable des régions côtières et petites îles depuis 1987.  Cette chaire a été transformée en master GIDEL débouchant sur trois formations doctorales de l’école doctorale Eau Qualité et Usage de l’Eau dédiée notamment à l’environnement, à la gouvernance et au génie littoral. Ainsi, la réflexion que nous engageons au cours de ces journées scientifiques nous permettra d’asseoir durablement une formation et une recherche de qualité sur le littoral. Pour lui, ce séminaire est une opportunité de revisiter le concept de gestion intégrée et de développement durable et d’évaluer les enjeux autour du littoral Ouest-Africain qui subit une pression persistante, même si rien n’indique que cette tendance s’inversera dans le futur. Enfin, il n’a pas manqué de souligner que ces journées doivent être source de réflexion sur le devenir de nos littoraux et des réflexions doivent  être engagées pour la mise en œuvre du programme.

Accentuant ses propos sur les enjeux des changements climatiques, le professeur Mama Ouattara affirme que les questions du littoral sont cruciales, car il y a interaction entre la ville et le littoral. Donc, il exhorte les acteurs à penser de manière collective pour trouver des solutions efficaces et durables pour ces trois jours de réflexion scientifique.

Pour Mélanie Jacquemin, la thématique de cette journée, dédiée aux changements climatiques est au cœur des Objectifs pour le Développement Durable (ODD). Elle affirme que les changements climatiques sont au centre d’une problématique, qui forcent à croiser des réflexions sur les causes, les conséquences et  les enjeux anthropiques et naturels, mais aussi des réflexions sur les adaptations possibles pour dépasser les risques et les blocages observés. De ce fait, elle appelle à des dialogues pluridisciplinaires sans pour autant  écarter les dimensions sociologiques, anthropologiques et juridiques indispensables  pour soutenir une approche participative et inclusive des mécanismes de résilience dans un contexte plus large de dégradation environnementale grave, d’économie de marché globalisée à dominante ultra libérale et de fortes inégalités sociales et économiques.

Le doyen de la FLSH, quant à lui a accès son discours sur l’historique du master GIDEL créé en 2007 à la faveur de la réforme LMD. Ce dernier a repris les enseignements et les questionnements scientifiques démarrés en 1997 avec la création du master « CHAIRE UNESCO » accès sur l’aménagement et la gestion du système côtier et marin d’Afrique de l’Ouest. Dix ans après sa création le master GIDEL peut se prévaloir de résultats inestimables au regard de l’apport méthodologique et de son positionnement sur un questionnement scientifique d’autant plus complexe qu’il a pour objet le littoral. Le Sénégal avec 750 km de côtes le long de l’Atlantique est un pays côtier par excellence. Plus du tiers de sa population créent plus de 80% de l’activité industrielle sans compter l’avancée du front urbain qui sont autant de risques et de menaces qui pèsent sur notre littoral. Ce dernier est confronté aux aléas climatiques, à l’érosion côtière, aux inondations, à la salinisation des terres et des eaux, etc. Poursuivant dans cette logique, il exhorte tout un chacun à réfléchir sur les adaptations possibles et sur ces milieux hautement sensibles, car il est devenu urgent pour tous de  s’impliquer dans la protection des eaux côtières face aux changements climatiques.

La cérémonie d’ouverture a été suivie d’une séance plénière animée par des chercheurs et experts qui n’ont pas manqué d’éclaircir la lanterne du public venu assister à ces journées scientifiques.

Written by Binette Ndiaye

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