La recherche ne saurait souffrir d’un quelconque cloisonnement. L’interdisciplinarité et le travail en collaboration constituent des approches essentielles pour une prise en charge des différents challenges posés aux équipes scientifiques. C’est pour favoriser la mise en œuvre de ces approches que l’Institut pour la Recherche en Développement (IRD) a mis en place les Laboratoires Mixtes Internationaux (LMI), qui ne sont rien d’autre que des plateformes de recherche en partenariats co-construits avec leurs partenaires du Nord et comme du Sud.
Un LMI se définit comme une structure opérationnelle de recherche et de formation, implantée physiquement dans les locaux de partenaire(s) et dédiée à la réalisation de projets conjoints de recherche, de formation et d’innovation à partir d’une plate-forme scientifique commune (laboratoires, équipements, moyens informatiques, documentaires, etc.). A ce titre, il permet le développement de relations pérennes entre scientifiques du Nord et du Sud.
Au Sénégal, quelques LMI sont tout à fait opérationnels et ont fini de se focaliser sur des problématiques de l’heure, notamment :
Le LMI ECLAIRS – Etude du Climat en Afrique de l’Ouest et de ses Interactions avec l’environnement régional et appui aux services climatiques ;
Le LMI PATEO – Patrimoines et Territoires de l’eau ;
Le LMI IESOL – Intensification écologique des sols cultivés en Afrique de l’Ouest ;
Le LMI LAPSE – Adaptation des Plantes et microorganismes associés aux Stress Environnementaux.
Le LMI LAPSE a organisé ses 3e journées, les 1er et 2 avril 2015 au niveau du campus de l’UCAD 2. La structure co-dirigée par le Pr Ibrahima NDOYE (l’Université Cheikh Anta Diop, UCAD) et le Dr Laurent LAPLAZE (IRD) regroupe des chercheurs et enseignants chercheurs de l’IRD, de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), de l’UCAD, du Centre pour le Riz en Afrique (ex ADRAO) et de l’Université de Thiès. Elle conduit des recherches en biologie végétale et microbiologie à plusieurs échelles (du gène à l’écosystème) pour développer une approche intégrative visant à mieux exploiter la biodiversité́ des plantes et des microorganismes pour améliorer de façon durable la production agricole et réhabiliter les écosystèmes dégrades. Le LAPSE soutient également des formations universitaires à vocation régionale dans des domaines peu ou pas enseignés dans la Sous-région (génomique, bioinformatique, biosécurité́,…).
La rencontre a été ouverte par le représentant du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, en présence des représentants de toutes les institutions partenaires, dont Dr Elhadj Traoré, le directeur scientifique de l’ISRA. Elle a été l’occasion de présenter le bilan des activités du LAPSE et d’introduire des communications d’éminents chercheurs évoluant dans le LAPSE.
Les chercheurs de l’ISRA ont joué leur partition avec 4 présentations introduites, notamment :
– Optimisation du choix du complexe Casuarina/Champignons mycorhiziens arbusculaires pour la valorisation agro-sylvo-pastorale des écosystèmes dégradés par le sel, par Nathalie DIAGNE, ISRA/CNRA Bambey ;
– Etude de la diversité des champignons mycorhiziens à arbuscule des sols sous couvert et hors couvert d’arbustes (Piliostigmareticulatum et Guiera senegalensis) associés à la culture du mil en conditions de stress hydriques, par Abdoulaye Fofana FALL, Sidy DIAKHATE & Hassna FOUNUNE-MBOUP, ISRA/LNRPV
– Arbuscular Mycorrhizal Fungi and rhizobia improve Acacia senegal (L.) Willd. and Prosopis juliflora (Swartz) DC seedlings growth and water status under saline conditions in greenhouse, par Dioumacor FALL, ISRA/CNRF
– Gestion des ressources phylogénétiques au Sénégal, par Mame Codou GUEYE CISSE, ISRA/CERAAS
ISRA