Si l’université a été toujours considérée comme un temple de savoir, elle apparaît aujourd’hui aux yeux de certains comme un camp de refuge pour bon nombre d’étudiants. En effet, beaucoup de jeunes présents au sein du campus social ont aujourd’hui perdu leur statut d’étudiant, alors qu’ils bénéficient d’un logement chaque année au sein de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Cette situation plutôt intrigante voire anormale met certains étudiants dans tous leurs états.
« L’année passée, j’étais avec un ami de la même chambre, mais au cours de notre discussion il m a fait savoir qu’il a cartouché depuis 2006. Pourtant, il continue d’avoir un logement » explique un A. B, étudiant au département de géographie.
Un autre étudiant, ayant préféré garder l’anonymat déclare, comme pour confirmer, ceci :
« J‘ai cartouché et j’ai un logement. Mais c’est juste que je ne peux pas retourner vivre avec la famille parce qu’elle plaçait sa confiance en moi et il me faut du travail pour pouvoir sortir d’ici ».
De pareilles situations n’entraînent pas seulement des difficultés pour ceux qui devaient accéder au logement et qui en sont finalement privés. Elles favorisent également une augmentation des dépenses de subsistance, comme c’est le cas de l’alimentation. Un tour dans les chambres aux heures de pose ainsi que dans les restaurants au moment des déjeuners et dîners permet de s’en convaincre facilement.
Pour remédier à ces situations, les étudiants lancent appel aux autorités compétentes. En particulier, ils interpellent le ministère de l’enseignement supérieur qui pourrait potentiellement procéder à un contrôle strict du statut des étudiants, notamment ceux logés au campus social. Cela permettrait d’instaurer un peu plus de justice au sein du campus et donnait l’opportunité aux ayant-droits de bénéficier du logement pour mieux étudier. Ailleurs, le contrôle a été fait. Demandons aux enseignants furtifs qui percevaient un salaire non autorisé…