Quatre chercheuses et chercheurs d’universités du Bénin, du Canada, de France et du Maroc, ont été récompensé.e.s dans le cadre de la 10eme édition du Prix de la Francophonie pour Jeunes Chercheurs attribué par l’AUF.
Ce prix vise à reconnaître, en tenant compte de la diversité de l’espace universitaire francophone notamment celui des pays en voie de développement, le mérite et la valeur de quatre chercheur(se)s ayant acquis une reconnaissance scientifique et ayant réalisé une percée significative, en particulier dans le cadre de la Francophonie.
Ouvert tous les deux ans, le prix est adressé aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche membres de l’AUF, et couvre les champs disciplinaires Sciences et Technologies (ST) et Sciences Humaines et Sociales (SHS).
Pour cette 10e édition du prix, les dossiers de candidatures étaient évalués notamment sur les critères liés au parcours académique et professionnel, à la qualité scientifique des thèmes de recherches et leurs retombées dans le contexte national et régional, ainsi qu’au rayonnement des réalisations et des productions scientifiques dans l’espace Francophone.
Le processus d’évaluation a été mené par un groupe de travail composé d’expert.e.s membres du Conseil Scientifique de l’AUF, regroupé au sein de deux jurys, un pour chaque champ disciplinaire. Les lauréat.e.s ont été selectionné.es par le Bureau du Conseil scientifique.
Les lauréat.e.s de l’édition 2021 :
Sciences et Technologies
Loubna EL FELS, de nationalité marocaine, est enseignante-chercheuse à la Faculté des Sciences Semlalia de l’Université Cadi Ayyad, au Maroc. Titulaire d’un doctorat et spécialiste en biotechnologie microbienne, bioprocédé et environnement, Mme El Fels a développé ses recherches dans les domaines relatifs aux Biotechnologies microbiennes, Bioprocédés et Environnement et Développement durable, à travers de nombreux projets de recherche en collaboration avec des partenaires nationaux et étrangers. Mme El Fels a à son actif 55 publications dans des revues scientifiques indexées de rang A, 7 chapitres d’ouvrage et plus de 57 communications écrites et orales dans des colloques internationaux, une start-up et un brevet d’invention. Mme El Fels elle a participé aux activités d’encadrement de plusieurs thèses de doctorat dans le domaine des bioprocédés et à l’élaboration de plusieurs documents de vulgarisation scientifique. En plus de ses activités de recherche, elle assure des enseignements dans le domaine de ses compétences au profit des étudiants en licence et master sur les bioprocédés, l’environnement et l’économie Circulaire.
Alain TCHANA, de nationalité camerounaise, est Directeur du département d’informatique de l’École Normale Supérieure de Lyon. M. Tchana est responsable d’un groupe de recherche d’environ cinq doctorant.e.s. Il occupe également le poste de co-responsable du comité de parité du Laboratoire Informatique pour le Parallélisme (LIP), et membre du comité national du CNRS, section 6. Titulaire d’un doctorat en informatique portant sur la conception des orchestrateurs pour le cloud, et d’un diplôme d’Habilitation à diriger des recherches en informatique, M. Tchana s’est intéressé à l’optimisation des campagnes de test de logiciels. Il a été Maître de conférences à l’Institut National Polytechnique de Toulouse où il a orienté ses recherches vers le domaine des systèmes d’exploitation et hyperviseurs. M. Tchana est également enseignant invité au département Génie Informatique de l’École Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé (ENSPY). Il y enseigne le cloud et la virtualisation et a encadré une vingtaine d’étudiant.e.s. Les travaux de M. Tchana ont fait l’objet de plus de soixante articles de recherche publiés dans des conférences et journaux internationaux prestigieux avec comité de relecture.
Sciences humaines et sociales
Stéphanie MALTAIS, de nationalité canadienne, est professeure à l’Université d’Ottawa, chargée de cours à l’Université Laval et professeure affiliée à l’Université Mohammed VI Polytechnique au Maroc. Elle est également chercheuse associée à la Chaire Senghor sur la santé et le développement en Afrique subsaharienne à l’Université d’Ottawa et à l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire (OCCAH) de l’Université du Québec à Montréal. Titulaire d’un doctorat en développement international, les travaux de Mme Maltais portent sur la localisation de l’aide internationale, l’impact de la COVID-19 sur l’humanitaire canadien, les violences sexuelles et sexistes en coopération internationale, l’évaluation de programmes et la résilience. Mme Maltais est l’autrice principale et co-autrice de nombreuses publications scientifiques et professionnelles. Elle a partagé les résultats de ses recherches lors de conférences d’envergure comme la Conférence annuelle de l’Association des études internationales, la Conférence mondiale sur les études de l’humanitaire ou encore la Conférence canadienne sur la santé mondiale.
Judicaël ALLADATIN, de nationalité béninoise, est coordonnateur du Laboratoire interdisciplinaire de recherche en gouvernance et éducation à l’Institut Universitaire de Formation des Cadres (INUFOCAD), en Haïti. Il est également professeur en statistiques, gouvernance et planification de l’éducation et de la formation à l’Institut des Sciences de l’Éducation de l’Université Mohammed VI Polytechnique au Maroc, et chercheur associé à l’observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA, Université Laval, Canada-Québec). Titulaire d’un doctorat en sociologie-démographie, M. Alladatin a à son actif une cinquantaine de productions scientifiques diffusées dans des revues internationales et participe à des dizaines de conférences et évènements scientifiques annuellement. Il a également été récompensé d’une dizaine de prix et a obtenu plus d’une vingtaine de bourses et de subventions de recherche internationales. Ses travaux de recherche actuels portent notamment sur les questions relatives au « faire sens » par les acteurs, l’analyse de l’activité et la professionnalisation des directions d’établissements scolaires, l’analyse des parcours, des transitions et transformations sociales et institutionnelles, l’efficacité interne et externe des systèmes éducatifs, les technologies éducatives et l’IA, la gouvernance des systèmes éducatifs et l’usage des méthodes statistiques et des méthodes mixtes en sciences sociales.
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