Insertion des Diplômés au Sénégal : Après les études ou la formation, beaucoup de jeunes sénégalais ont du mal à trouver un emploi salarié. Le diplôme ne garantit généralement pas l’accès à l’emploi.
D’après le dernier rapport de l’Agence nationale de la statique et de la démographie (Ansd), le taux de chômage des jeunes est évalué à 22.7% au premier trimestre 2017. Dans ce même document, l’Ansd estime que le taux de chômage, selon le niveau d’études, est plus élevé chez les diplômés de l’enseignement supérieur (27.5% pour les titulaire de bac plus 2 et 20.2% pour bac plus 3). Les titulaires de bac, DT, BT (16.3%) et de BEPC/BFEM/CAP/BEP (19.6% étant moins impactés par le chômage. Amadou Ndiaye, 33 ans, étudiant en master 2 anglais est a la recherche d’emploi depuis un bon moment, situe les difficultés d’insertion a plusieurs niveaux :
- au Sénégal, on n’entretient pas le culte de l’excellence et du mérite ;
- saturation du marché du travail due au nombre pléthorique de titulaires de diplômes ;
- faillite du gouvernement quant à la création de conditions favorables à l’auto-emploi ;
- la mal-information par rapport aux opportunités et le manque d’initiative des jeunes.
Quant à Ousmane Séne, 22 ans, titulaire d’un master en Svt, il estime que le marché du travail sénégalais est opaque et qu’il n y a pas de transparence dans certains concours. Selon lui, le mérite n’assure pas à l’accès à l’emploi. Dans la recherche d’emploi, le népotisme est plus efficace que n’importe quel autre moyen.
Avec 200 000 nouveaux demandeurs d’emploi qui débarquent sur le marché du travail chaque année, celui-ci semble s’étouffer sous l’impressionnante masse de dossiers de candidats à l’emploi. Bien que la plus part des jeunes diplômés résistent aux aléas du chômage en se rabattant sur des activités intermittentes rémunératrices, recherche d’un emploi salarié à durée indéterminée peut parfois durer toute une éternité. Alors pour beaucoup, la situation c’est de passer autant de concours que possible et espérer en décrocher un.
C’est bon