Synergie républicaine, un groupe d’associations religieuses et communautaires, va organiser les 14,15 et 16 janvier un forum sur le thème ’’Emigration clandestine : réponse communautaire concertée et inclusive pour des solutions durables’’, a t-on appris, lundi, de son porte-parole Makhéte Djité. Ce forum qui se tiendra au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio sera parrainé par le président Macky Sall, le Roi Mohamed VI du Maroc et le président de la Mauritanie Mouhamed Ould Ghazouani, a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse. M. Djité a souligné la nécessité de ’’créer une concertation qui prendrait en charge les différentes étapes et les différents pays qui sont impactés par l’émigration irrégulière, notamment le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc’’.
’’Nous nous sommes dits qu’il est temps que les religieux et que la société civile de façon globale s’organise à travers une réponse communautaire dynamique et articulée mais aussi concertée car autant le Sénégal est un pays de départ, autant la Mauritanie et le Maroc sont impactés’’, a-t-il indiqué. ’’On entend très souvent que des jeunes sont entre Nouakchott et Nouadhibou ou bien il y a une forte communauté de jeunes entre Casablanca et Tanger en train de chercher des opportunités pour pouvoir entrer en Europe’’, a t-il fait relever. Selon lui, le problème de l’émigration clandestine ne peut être réglé de façon individuelle, il faut véritablement créer une concertation qui prendrait en charge les différentes étapes et les différents pays qui sont impactés, notamment le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc.
Il dit être convaincu qu’’il faut une forte implication des religieux, de tous les acteurs, notamment les rescapés, les journalistes, les imams et oulémas pour pousser les jeunes à changer de perception’’. ’’C’est ainsi que nous parviendrons à comprendre pourquoi, malgré les nombreuses initiatives mises en œuvre par le gouvernement pour régler le problème de l’emploi des jeunes, comme l’ANPEJ et le DER, les jeunes continuent à préférer aller risquer leurs vies en mer’’, a-t-il indiqué. ’’C’est la raison pour laquelle dans notre démarche, nous avons jugé nécessaire d’aller à la rencontre d’associations qui se trouvent au niveau de ces différents pays pour discuter avec ces jeunes-là mais aussi les inviter à venir avec nous réfléchir pour véritablement trouver des solutions’’, a-t-il expliqué.
’’La première innovation que nous portons est cette réponse communautaire qui est organisée, articulée et concertée portée par la société civile et pas par n’importe quelle société civile’’, a-t-il dit, relevant ’’la représentation des familles religieuses de Tivaouane, Touba, Ndiassane et Kaolack’’. ’’Il n’y a pas de voix religieuses beaucoup plus autorisées que ces voix pour porter un discours religieux de sensibilisation afin de pousser ces jeunes-là à aller vers des solutions durables’’, a-t- il fait valoir.
aps.sn