La journée internationale de la francophonie est une occasion pour certains d’attirer l’attention des enseignants, parents, élèves et Etat sur le bas niveau des élèves à l’expression de la langue française. C’est aussi un moment pour d’autres de proposer des pistes afin qu’il y ait solution.
20 mars : Journée Internationale de la Francophonie. Un prétexte pour se tourner vers les élèves et étudiants et voir l’évolution de la situation. Cette situation qui n’est rien d’autre que l’usage de la langue française, la langue officielle de notre pays, par ces apprenants. Car nombre de sénégalais constatent que les élèves ont un niveau qui baisse de plus en plus et surtout par rapport à l’usage de la langue française. Ou situer la responsabilité qui semble ballotter entre parents, éducateurs et élèves ? Les avis sont partagés. Jean Batiste SONKO, est un agent de l’agence nationale de la recherche scientifique appliquée (Anrsa). Pour lui, cette journée est une occasion de mieux sensibiliser ces écoliers.
« Ils doivent faire des efforts pour parler français car le français est notre langue officielle » explique t-il.
Souvent ceux qui ne s’expriment pas en classe ont peur de faire des erreurs et d’être rectifiés. Mais il faut s’auto-encadrer et être audacieux.
« Il faut oser, il faut lire pour découvrir, pour mieux connaitre des choses, l’élève doit être curieux, se former pour se forger une culture » argue M. Sonko.
Du coté des élèves la faute incombe aux instituteurs. Certains soutiennent que les professeurs ne parlent plus fréquemment la langue française pour transmettre leur savoir. C’est l’avis de Mamadou Habib Sakho élève en classe de première au lycée Lamine Guèye.
A la question de savoir pourquoi les élèves ne prennent pas des initiatives pour parfaire leur expression, il indique que certains élèves ne peuvent pas faire des efforts car ils ne viennent pas pour travailler, ils n’ont pas la tête aux études. Un autre est plus perspicace, il étudie en troisième année au département de lettre moderne à l’Ucad. Trouvé assis tout seul sur le pied du couloir de son département, comme s’il prenait une pause avec une aubaine de se couvrir du soleil assez ardent sur cette partie de l’université malgré le vent frais qui souffle, Moustapha Tine donne sa version.
« Je trouve anormal qu’un étudiant ne puisse pas s’exprimer correctement en français. Ici à l’université l’essentiel de la documentation est disponible pour les aider. Ils ne lisent plus et ne maîtrisent même pas la grammaire française » accuse t-il.
Comme cet étudiant qui pense que la solution est de se document, d’autres admettent que l’Etat doit installer des bibliothèques dans les différents établissements afin de permettre à ces élèves d’avoir beaucoup plus conscience à leur éducation. Mais selon Joseph Sarr, professeur de Géographie, à l’Ucad, il faut qu’il y ait une bonne base, de contraindre les élèves à parler la langue.
« Les élèves n’ont plus le niveau pour les études primaires, ce n’est la faute des professeur qui les reçoivent en secondaire. Il faut faire revenir le système du symbole qui permet à l’élève d’avoir une pratique quotidienne de la langue » renchérit-il.