La Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar respire un nouvel air et ce, grâce à un réaménagement de son espace et l’implantation de jardins publics dont la vocation est de rendre l’espace plus accueillant et de fournir aux étudiants des conditions de détente bien méritée après de longues heures de cours. Un tour dans ladite faculté a permis de recueillir un certain nombre d’avis des « usagers ».
Assis avec son ami Mohamed Ndiaye, Abdoulaye Guèye, étudiant au Département d’Anglais affirme :
« C’est une première dans cette faculté. Auparavant, on nous appelait les « moutons de l’Université » à cause du nombre mais aussi du fait que les voies qui menaient à la fac des lettres étaient poussiéreuses. On se sentait vraiment en marge de la société estudiantine. Avec ces innovations, nous ne pouvons que remercier et encourager le Doyen et son équipe, il était temps ! Juste espérer que ces changements positifs soient durables ».
Fatou Ndong, sous un regard attristé par son relevé de notes qu’elle vient de récupérer, renchérit :
« C’est un espace paisible pour réfléchir sur beaucoup de choses, notamment sur les sujets qui nous tiennent à cœur mais aussi pour relaxer après des heures d’étude. Cet endroit nous permettre de remettre les idées en place pour entamer de nouvelles choses ».
De son coté, Abdoulaye Diallo, étudiant au Département d’Histoire, confit que cet espace est un lieu de retrouvailles pour les étudiants après les cours, mais il suggère qu’il y ait des mesures d’accompagnement. Il pense en fait que les innovations devraient être généralisées notamment dans le domaine pédagogique car leur bibliothèque est très étroite alors qu’il contient d’importants documents. Il estime également qu’il faudrait augmenter le personnel parce qu’ils n’ont qu’une seule secrétaire qui est censée servir plus d’un millier d’étudiants.
Les améliorations apportées par le décanat de la Faculté dans son cadre de vie n’est pas uniquement du gout des étudiants. D’autres acteurs de cet espace apprécient aussi à leur juste valeur ces efforts de rénovation et de modernisation. C’est le cas de M. Kane, gérant du cafétariat de la Fac Lettres et qui est présent à l’UCAD depuis 1976. Il explique :
« Il n’y a jamais eu ce genre de jardin pour cette Faculté, et c’est beau à voir. Je peux juste dire que le Doyen a bien travaillé ».
Il semblerait que la dynamique de réaménagement de cette Faculté n’a pas encore connu son épilogue. Souleymane Faye, Superviseur de la sécurité trouvé sur le terrain, nous fait une visite guidée tout en nous expliquant les réalisations en cours.
« Ce n’est qu’un début – dit-il – car le Doyen a plein de projets sur lesquels nous travaillons. Nous allons reconstruire toute la Faculté et la rendre beaucoup plus accueillante. Il y a par exemple deux autres jardins qui seront réfectionnés, des postes de garde et un bâtiment R+2 du côté de l’amphi Mbaye Guèye pour abriter des bureaux pour les professeurs, ainsi que des salles de travail. L’entrepreneur va entamer prochainement les travaux. Tous les Départements seront repeints et la cour derrière le Département de sociologie réaménagée pour revaloriser cet espace ».
Tout comme le disait l’écrivain britannique H. G. Wells, « nous entrons dans une ère de progrès qui se poursuivra, sans cesse plus vaste, sans cesse plus confiante, à tout jamais ». L’ère du progrès semble résolument souffler dans l’espace de la Faculté des Lettres qui, vraisemblablement, n’a pas fini de découvrir ce que le Doyen Amadou Abdoul Sow lui réserve.