«Nous allons utiliser toutes les voies pouvant nous mener à régler cette question. Et si c’est la violence qui peut régler cette question, nous n’hésiterons pas à en user». Ces mots de Zaccaria Niasse traduisent à eux seuls le ras-le-bol des étudiants orientés dans les EPES.
Au nombre de 40 00 étudiants expulsés de ces établissements, ils ne savent plus à quel saint se vouer face au bras de fer qui oppose ces structures à l’Etat du Sénégal. En brassards rouges, ils se sont entretenus avec la presse ce mercredi matin pour attirer l’attention sur leur sort.
Zaccaria Niasse, leur porte-parole d’ajouter : «Depuis le 15 octobre 2018, nos enseignements sont suspendus dans les établissements privés d’enseignement supérieur. Cela entraine dans certains établissements un retard d’une année entière d’où les bacheliers orientés en 2016 qui sont toujours en Licence 1et sans bulletins de notes malgré leur orientation tardive».
Mais, ces étudiants ne s’en prennent pas seulement à l’Etat. Car, indiquent-ils, les EPES sont aussi pour quelque chose dans ce traquenard puisque, si elles n’avaient pas laissé l’Etat les manipuler en leur donnant chaque année de petites sommes, ils n’en seraient pas dans cette situation aujourd’hui.