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Haïti: les conditions d’études des étudiants se sont totalement dégradées

Assurance qualité dans l'enseignement supérieur

Les conditions d’études se sont totalement dégradées en Haïti, selon les observations du professeur d’Université Ilionor Louis.

La plupart des étudiantes et étudiants des universités et écoles supérieures haïtiennes manquent de tout et sont loin de pouvoir satisfaire leurs besoins primaires et académiques, a fait remarquer le professeur d’Université Ilionor Louis, docteur en sociologie lors d’une conférence sur le sujet, à l’Université épiscopale d’Haïti, à Port-au-Prince.
Face à une assistance, composée essentiellement d’étudiantes et d’étudiants, le professeur a critiqué les mauvaises conditions d’études à travers le pays, se référant à une enquête qu’il a réalisée autour de la condition étudiante en Haïti dans quatre villes : Port-au-Prince (Ouest), Gonaïves (Artibonite, Nord), Port-de-Paix (Nord-Ouest) et Limonade (Nord).
DE NOMBREUSES DIFFICULTÉS
Cette enquête révèle combien les étudiants des universités en Haïti font face à un manque d’accès à l’alimentation, au logement, aux bibliothèques, aux transports, aux soins sanitaires et aux loisirs.
Beaucoup d’entre eux rencontrent des difficultés pour photocopier des documents, rédiger et imprimer des devoirs, faute d’argent, indique le sociologue.
Le professeur Osée Olibri, de l’Université d’État d’Haïti (UEH), a approuvé les remarques de son collègue et ajoute qu’il n’y a pas de véritable prise en charge de l’éducation en Haïti par les secteurs privés et publics.
Il souligne que le loisir est absent dans le milieu universitaire haïtien, alors qu’il constitue une condition psychologique essentielle pour le bon apprentissage.
Pour le professeur Ilionor Louis, l’élaboration d’une loi sur le salaire minimum à attribuer à celles et ceux qui ont une formation universitaire s’avère nécessaire.
Il estime que le salaire des licenciés devrait être fixé à un minimum mensuel de 660 euros et celui des étudiantes et étudiants finissants à 265 euros par quinzaine, soit 530 euros par mois.
Une carte de transports, un parc de logement pour les étudiants, la création d’un système de bourses dans les universités privées sont parmi les autres recommandations faites par le docteur en sociologie.

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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