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Les étudiants bac + 5 à la recherche de bac + sens

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Du « savoir-faire » au « savoir-être », les étudiants d’aujourd’hui cherchent leur voie autant qu’ils veulent faire entendre leur voix.

En cette année 2018 qui voit ressurgir le Larzac, Mai 68, Gaston Lagaffe, « faire des études » n’est plus une fin en soi. La question est : « Pour quoi faire ? » Bac + 5 est la porte de sortie de la plupart des étudiants au long cours – ceux qui ont passé le cap du master ou ceux qui ont embarqué dans une grande école. Mais où est la porte d’entrée ? D’entrée dans la vie active ?

Dans l’édition 2018 de la monographie « Ma vie de prépa », les élèves des classes préparatoires aux écoles de commerce estiment à 60 % que, « pour gagner, il faut être motivé par la défense d’une cause ». Dépassés la « compétition » (21 %), la « reconnaissance » (13 %), l’obtention d’un « statut » (5 %), et même… l’argent (2 %). Les qualités nécessaires pour réussir ? « Etre ­fidèle à ses valeurs », pour 59 % des sondés par OpinionWay pour l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire. L’ambition ne motiverait plus que 18 % des jeunes loups.

Alors les cursus s’enrichissent de « compétences douces ». La créativité, l’empathie, la culture font leur entrée dans les programmes. Les hackeurs deviennent fréquentables, les policiers vertueux… Pour être recruté, il ne suffit plus d’avoir des compétences techniques, ­jurent les employeurs potentiels. Il est vrai que les deux tiers des 18-30 ans veulent un emploi « qui a du sens », et que 58 % espèrent une « meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle ». Ecoles et universités creusent donc le sillon. Et se creusent la tête pour résoudre une improbable équation : « Bac + 5 = Bac + sens ».

Trouver du sens

A Paris-Dauphine, voilà le master « peace ». Créé en 2013, ce cursus est consacré à la paix. Au programme : la formation de négociateurs « capables de s’asseoir à une table avec des assassins et de trouver un accord ». Comprendre la guerre pour faire la paix, telle est aussi l’ambition du nouveau cursus de la bien nommée Ecole de maintien de la paix, à Bamako. Avec travaux pratiques sur un terrain bien réel – au Mali et dans les pays limitrophes. Le tout doublé d’un master ­« reconstruction de l’Etat postconflit », en partenariat avec l’IEP de Grenoble. L’altermondialisation suit son petit bonhomme de chemin.

Les filières technoscientifiques n’échappent pas à cette (r)évolution. « Après le bac, j’ai commencé deux ­semaines de prépa avant de me rendre compte que je ne voulais pas passer ma vie à ne faire que des maths et de la physique », confie Paul Duan au Monde. Il finira par trouver du « sens » en fondant Bayes Impact, une ONG qui cherche à résoudre les problèmes de société grâce aux algorithmes. Version postmoderne du « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », de Rabelais.

Reste à savoir si compléter l’indispensable savoir-faire par une forme de « savoir-être » permettra à cette génération des millennials de trouver la fameuse porte d’entrée. En 2014, 109 000 étudiants ont décroché un master à l’université. Trente mois après l’obtention de leur diplôme, 91 % d’entre eux sont en emploi. Bac + 5, vous dis-je.

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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