Selon France Bleu Sud Lorraine, le ministère de l’Enseignement supérieur a refusé d’alléger l’épreuve de synthèse de documents du jeune homme de 23 ans.
En Meurthe-et-Moselle, un étudiant malvoyant de Nancy ne pourra pas passer l’examen d’entrée à l’école des avocats en septembre, rapporte France Bleu Sud Lorraine. Son handicap ne lui permet pas de réaliser une épreuve de synthèse de documents. L’étudiant va déposer un recours devant le tribunal administratif de Nancy.
Valentin Tonti-Bernard, étudiant de 23 ans en master et fondateur d’une strat-up, s’est vu refuser l’aménagement d’épreuve qu’il souhaitait par rapport à son handicap. Le jeune homme est malvoyant – alors que la vue « normale » se mesure en dixièmes, la sienne est calculée en centièmes – et ne dispose que d’un 80e à chaque oeil.
L’étudiant a donc demandé au ministère de l’Enseignement supérieur l’allègement d’une épreuve de synthèse de documents qui comporte des dizaines de pages à lire en cinq heures. Impossible pour lui, explique Valentin : « Une note de synthèse n’est pas faite pour être lue (…) chaque étudiant doit saisir la substance et l’essentiel de chaque document sauf que je ne peux pas le faire. »
J’essaie de leur expliquer qu’en mettant une loupe multipliée par douze avec une proximité de la feuille à deux millimètres, il est impossible d’avoir une lecture en diagonale.à France Bleu Sud Lorraine
Un tiers-temps supplémentaire, un ordinateur et un secrétaire lui ont été proposés. Des solutions qui ne règleront pas le problème pour le fils d’avocats qui parle d’injustice. Pour lui, synthétiser des dizaines de documents ne doit pas être un impératif pour devenir avocat : « Je pense que c’est un impératif pour devenir un avocat « normal », c’est à dire quelqu’un qui a toutes ses facultés motrices. Sauf que moi, je ne serai pas un avocat normal, je ne serai pas un avocat qui pourra réaliser l’intégralité des tâches mais qui sera beaucoup plus performant que d’autres sur d’autres tâches. »
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