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Les enfants vivant près d’une forêt, dans les pays en développement, auraient un régime alimentaire plus sain

enfants vivant près d'une forêt

D’après les chercheurs de l’Université du Vermont, la conservation de ces espaces verts et le combat contre la faim vont de concert.

D’après une étude publiée dans la revue scientifique Science Advances mercredi 15 août, les enfants vivant à proximité d’une forêt auraient une alimentation plus variée et donc plus saine. Cela concerne principalement les ménages qui résident à 3 kilomètres d’une lisière et qui sont entourés d’au moins 30% d’une zone verdoyante dans un rayon de 5 kilomètres.

Les chercheurs de l’Université du Vermont (UVM), l’un des 100 meilleurs campus des Etats-Unis, ont réalisé cette analyse à travers 27 pays en développement et 4 continents. Ils ont collecté les données sur plus de 43.000 foyers situés dans des zones rurales.

Ils en sont venus à la conclusion que les plus petits – habitant près d’une forêt – ont 25% de diversité en plus dans leur régime alimentaire, ce qui permet d’éviter une croissance perturbée, des troubles cérébraux ou des pathologies plus graves.

Plus de deux millions de personnes souffrent d’un manque important de micronutriments tels que la vitamine A, le sodium, le fer et le calcium. Grâce à cette étude, on sait désormais qu’un enfant peut voir augmenter sa consommation d’aliments riches en vitamine A de 11% et en fer de 16% s’il vit non loin d’une lisière. Des chiffres qui grimpent jusqu’à 93% et 85% (respectivement) au Cameroun, par exemple.

Cela prouve qu’il n’est pas obligatoire de faire de la place pour les terres agricoles afin de nourrir les populations des pays en développement, contrairement à ce qui est conseillé.

« La diversité alimentaire est un bon remplaçant pour la consommation de micronutriments et nous donne beaucoup d’indices sur la santé globale d’une communauté », explique Brendan Fisher, co-auteur de cette nouvelle recherche, à ABC News.

Mais, comment expliquer ce phénomène?

Le pollen est omniprésent dans les forêts. Et grâce au processus de la pollinisation, il permet un plus large choix de plantes, de légumes et de fruits. Si certaines familles se nourrissent directement à partir de ces ressources naturelles, d’autres s’en servent pour mettre de l’argent de côté afin d’acheter une nourriture plus variée.

Pour Taylor Ricketts, le directeur de l’Institut de Gund de l’Université de Vermont, ce lien entre l’alimentation et les forêts peut aussi s’associer avec la croissance d’un pays: « le développement économique et la conservation des forêts sont typiquement pensés comme des compromis que les leaders de ce monde privilégient chacun à leur tour. Cette étude nous permet de montrer que ce n’est pas toujours vrai, voire jamais. La plupart du temps, c’est un mauvais choix ».

Une sonnette d’alarme pour l’environnement

La conservation des forêts permet non seulement d’assurer la survie de communautés locales, de ralentir le changement climatique et de protéger les animaux sauvages, mais elle permet aussi de combattre la faim grâce à la protection de l’environnement.

« Cette étude est une sonnette d’alarme pour les personnes qui travaillent sur la conservation des espaces verts et ceux qui se concentrent sur l’amélioration de la santé des enfants devraient collaborer avec eux et coordonner leurs efforts, affirme Brendan Fisher, nous voyons aujourd’hui beaucoup plus d’exemples sur la façon qu’une approche intégrée des différents problèmes du monde pourrait avoir plus d’impact ».

L’objectif principal est donc de marier la gestion d’une forêt aux politiques de nutrition d’un pays. Comme le développe le chercheur, « notre étude montre que la conservation et la santé vont de concert ». Ils représentent le même combat selon les chercheurs.

D’ailleurs, ces derniers espèrent que cette analyse poussera les gouvernements à davantage soutenir la conservation des forêts.

Un indice de calcul prévu par la FAO

Cette diversité alimentaire a été mesurée grâce à l’indice de diversité diététique individuelle créé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il permet de calculer le nombre de groupes d’aliments ingérés par un enfant en l’espace de 24 heures et d’évaluer la qualité d’un régime alimentaire.

Cet indice a été mis en place en fonction des informations recueillies par les enquêtes démographiques et de santé sur des enfants de moins de 5 ans. Un programme qui a pu réunir les données sur la population, la santé et la nutrition dans plus de 90 pays.

huffingtonpost.fr

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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