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Crise scolaire : A Thiès, les élèves du public menacent de paralyser le privé

élèves du lycée technique/élèves de la banlieue/élèves

Les élèves des différents collèges et lycées publics de Thiès ne veulent pas être les seuls à payer le coût des grèves à répétition dans l’école sénégalaise. Ils menacent de déloger leurs camarades du privé, dans les semaines à venir, si des solutions ne sont pas trouvées.

A Thiès, le privé risque d’être impacté par les grèves des syndicats d’enseignants qui paralysent l’école sénégalaise depuis le début de l’année. Pour cause, les lycéens et collégiens des écoles publiques de la capitale du Rail, unis comme un seul homme, entendent déloger leurs camarades des écoles privées dans les jours à venir. Le 23 mars 2018, ils ont marché, main dans la main, du lycée El Hadji Malick Sy jusqu’à la Promenade des Thiessois, pour réclamer le retour de leurs professeurs dans les classes.

Selon leur porte-parole du jour, l’heure a sonné pour réclamer à l’État leur droit le plus absolu. « Nous n’avons que 16 heures de cours par semaine. Ce n’est pas normal pour des élèves de Seconde, Première et, plus grave, de Terminale. Nous sommes à quelques mois seulement des évaluations finales, notamment du baccalauréat. Et à ce rythme, nous aurons des problèmes à l’examen. Au moment où nous sommes dans la rue pour revendiquer notre droit à l’éducation, nos camarades du privé sont en train de faire cours. C’est pourquoi nous avons décidé, nous, élèves du public de Thiès, de les déloger dans les jours à venir pour pousser l’État à prendre en charge, au plus vite, les revendications de nos enseignants, afin que nous puissions retourner dans les salles de classe. Nous ne voulons rien d’autre qu’étudier », a déclaré Cheikh Diallo au terme de cette marche pacifique.

Dans ce contexte de blocage des négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, l’élève en classe de Terminale au lycée Serigne Ahmadou Ndack Seck a estimé que lui et ses camarades des écoles publiques ne « doivent pas être les agneaux du sacrifice ». « Ce n’est pas parce que nos parents n’ont pas assez de moyens pour nous envoyer dans les écoles privées que nous devons être sacrifiés. Nous sommes à 85 jours du bac et nous n’avons même pas terminé la moitié de notre programme. Nous demandons à l’État de trouver des solutions immédiates et de repousser les examens pour nous permettre de mieux nous préparer », a proposé Cheikh Diallo. Il dit aussi ne pas comprendre que les professeurs « abandonnent les élèves des écoles publiques pour aller dispenser des cours dans le privé ». « Cette fois, nous sommes décidés à aller jusqu’au bout. Tant qu’une solution définitive n’est pas trouvée entre le gouvernement et les enseignants, aucun établissement ne fera cours normalement à Thiès. Nous sommes des élèves patriotes et responsables. Le Président Macky Sall nous parle d’émergence. Mais, l’émergence, c’est une jeunesse bien éduquée et qui conserve les valeurs républicaines », a rappelé l’apprenant.

lesoleil.sn

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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