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Pierre Sarr, Doyen de la Fac Lettres de l’UCAD : « Le passage au Master n’est pas automatique »

Conférences de personnes-ressources invitées

Le doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Ucad est formel : « L’accès au Master n’est pas automatique pour les étudiants en Licence III. Il se fait à partir de critères de sélection bien établis ». Pierre Sarr a apporté ces précisions au cours d’une conférence de presse qu’il a animé suite au mouvement de grève déclenché par certains étudiants en Licence. La Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Ucad (Flhs) est encore secouée par un mouvement de protestation de quelques étudiants. Il s’agit de ceux en Licence III des Départements de Langues romanes (espagnol, italien, portugais) et d’Histoire. Le motif de leur mouvement s’explique par le fait qu’une bonne partie d’entre eux n’a pas été autorisée à faire le Master I. Une situation qui les a poussés à perturber les enseignements. Ainsi, depuis le 22 février dernier, ils mènent au quotidien des actions visant à perturber le déroulement correct des cours, allant jusqu’à sortir les étudiants des autres Facultés. D’ailleurs, les services administratifs et les autorités universitaires ont relevé qu’un blessé a été enregistré. Il s’agit d’une étudiante qui était en salle pour réviser ses cours. La violence n’a même pas épargné les autorités universitaires, car le 26 février, le chef du Département de Langues romanes a été séquestré par une bande d’étudiants. Face à la montée de la violence, l’Assemblée des Facultés s’est réunie pour prendre des décisions et demander aux autorités d’assurer la sécurité à l’Ucad pour que les cours puissent se dérouler normalement. Devant la presse, le doyen de la Flsh de l’Ucad, Pierr Sarr, est revenu sur le processus de sélection des étudiants devant passer au Master I. Selon lui, c’est en 2013 que la sélection pour le passage de la Licence III au Master a été instaurée sur décision de l’Assemblée de Faculté, suivant des critères bien définis. Il s’agit de la durée dans le cursus de la Licence, la moyenne obtenue en Licence III et la capacité d’accueil corrélée au taux d’encadrement. Le doyen Sarr a ajouté : « C’est suivant le total des points obtenus dans la durée du cursus, plus la moyenne en Licence III que les étudiants sont classés par ordre de mérite ». C’est donc en fonction de ce classement que le département sélectionne, en toute souveraineté, le nombre d’étudiants qu’il estime être en mesure d’encadrer correctement ». Pour le cas précis du Département de Langues romanes, qui est à l’origine du mouvement de grève, il y a un effectif total de 323 étudiants en année de Licence III. Cependant, a indiqué le doyen Sarr, seuls 98 sont concernés par la sélection pour le Master, conformément aux critères définis par l’Assemblée de Faculté.

Le défi de l’encadrement En plus de ces critères s’ajoute la question relative à l’écart entre la capacité d’accueil et le taux d’encadrement. De l’avis du doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines, le ratio enseignants-encadreurs/étudiants en Master reste encore faible à l’Ucad où il est loin des recommandations de l’Unesco. Pierre Sarr renseigne que là où les normes de l’Unesco prévoient 10 étudiants pour un enseignant, ils sont à 19 étudiants pour un enseignant. Malgré tout, la Flsh s’emploie toujours à faire de son mieux pour satisfaire les étudiants. Avec un effectif total de 30.000 étudiants, soit le 1/3 des effectifs de l’Ucad, et un corps professoral composé de 252 enseignants, la Faculté a pu revenir, depuis 2013, à un calendrier universitaire normal. Une prouesse réalisée au prix d’énormes sacrifices, informe le doyen Sarr. Au cours de la conférence de presse, les autorités de ladite Faculté ont fortement condamné la violence utilisée par les étudiants pour contester les décisions. Elles en appellent à la compréhension de ces derniers, soutenant qu’une institution fonctionne sur la base de règles et de textes administratifs

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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