Qui l’eut cru ? Tombon Oualy, Saliou Ndao et Sidy Mouhamed Bougaleb vont bientôt recouvrer la liberté. A en croire, le journal L’As qui cite des sources concordantes et dignes de foi, les trois policières cités dans le meurtre de l’étudiant Bassirou Faye ont bénéficié d’un non-lieu de la part du doyen des juges d’instruction. Mahawa Sémou Diouf, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas été convaincu par les éléments à charge des policiers et les a mis hors de cause.
L’étudiant Bassirou Faye avait été tué le 14 août 2014, lors d’une manifestation à l’Université Cheikh Anta Diop. Le 15 octobre 2014, lors d’une conférence de presse tenu à Dakar, le procureur de la République a révélé qu’il tenait le bon suspect. Quelques heures plus tard, le policier Tombong Oualy a été interpellé par la Division des investigations criminelles et mis aux arrêts. Quelques jours après, ce sont ses frères d’armes Saliou Ndao et Sidy Mouhamed Bougaleb qui le rejoignent en prison. Dans le cadre de l’enquête, plusieurs personnes ont été entendues dont le principal témoin Sette Diagne. Ce dernier a d’ailleurs dressé un portrait robot du policier, indiquant que ce dernier est d' »une taille imposante et de teint clair » et avait un téléphone collé à l’oreille le jour des faits. Mais, selon plusieurs sources, il aurait mis hors de cause Tombon Oualy et Saliou Ndao.
Alors qui a tiré sur l’étudiant Bassirou Faye ? Du côté de la police, on parle d’infiltration, tandis que la famille du défunt et les étudiants sont convaincus de la culpabilité des policiers qui ont fait preuve d’une cruauté le jour du drame. Ainsi, comme l’affaire de l’étudiant Balla Gaye 2002, celle de Bassirou Faye risque d’être enterrée sans que l’on sache qui est le coupable.